Les bouffées de chaleur de la ménopause, aussi appelées symptômes vasomoteurs, peuvent durer jusqu'à 14 ans, selon une étude américaine publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) Internal Medicine.

Nancy Avis de l'Université Wake Forest et ses collègues ont suivi, pendant 17 ans, 1,449 femmes qui avaient de fréquentes bouffées de chaleur (au moins 6 jours dans les 2 semaines précédentes) et qui ne prenaient pas de traitement hormonal.

La durée médiane des bouffées de chaleur était de 7,4 ans (pour la moitié des participants, elles duraient moins longtemps, et pour l'autre moitié, elles duraient plus longtemps). Pour certaines elles duraient au moins 14 ans.

Deux facteurs étaient liés à la durée de ce symptôme.

Plus les bouffées de chaleur avaient commencé précocement, plus elles étaient susceptibles de durer longtemps. Chez une participante sur 8, elles avaient commencé alors que les règles étaient encore régulières et chez 2/3 des participantes elles avaient commencé avant que les règles ne soient définitivement arrêtées. Chez ces dernières, la durée médiane était de 11,8 années,

Chez une participante sur 5 seulement, ces symptômes avaient commencé après la ménopause. La durée médiane était alors de 3,4 années.

La durée était aussi liée à l'ethnie. Ces symptômes duraient 2 fois plus longtemps chez les américaines-africaines (10,1) que chez les américaines-asiatiques. Chez les femmes caucasiennes (blanches non hispaniques), la durée médiane était de 6,5 ans comparativement à 8,9 ans chez les hispaniques.

Les raisons de ces différences sont inconnues. Elles pourraient être liées à la génétique, à l'alimentation, au nombre de grossesse…", mentionne la chercheuse.

Une longue durée de ces symptômes avaient tendance à être liée à des niveaux d'éducation moins élevés, un plus grand stress perçu ainsi qu'à des niveaux plus élevés de dépression et d'anxiété. Il n'est pas clair si les bouffées de chaleur contribuent à augmenter le stress et les affects négatifs (notamment par le biais d'un moins bon sommeil) ou si ces derniers rendent les bouffées de chaleur plus incommodantes.

Les bouffées de chaleur sont liées à la baisses des niveaux d'œstrogène et semblent être régulées par l'hypothalamus. Des études ont montré que la sévérité des bouffées de chaleur est également liée un risque accru de problèmes cardiovasculaires et de perte osseuse.

Les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes affectent jusqu'à 80% des femmes à la ménopause, indiquent les chercheurs.

Psychomédia avec sources: JAMA Internal Medicine, JAMA (editorial), New York Times
Tous droits réservés