L’Institut français de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a développé une simulation de la dispersion atmosphérique du nuage radioactif en provenance de la centrale nucléaire Fukusima du Japon selon les prévisions météorologiques fournies par Météo France.

L'Institut présente différentes cartes:

  • Modélisation de la dispersion des rejets radioactifs dans l’atmosphère à travers le monde jusqu'au 26 mars.

    Le panache radioactif devrait atteindre la France à partir du 23 ou 24 mars. Les concentrations attendues à terme pourraient être de l’ordre de 0,001 Bq/m3 (becquerels par mètre cube d’air) de césium 137 en France métropolitaine et dans les départements d’outre-mer de l’hémisphère nord.

    A titre de comparaison, les valeurs mesurées au cours des jours suivant l’accident de Tchernobyl dépassaient 100 000 Bq/m3 dans les premiers kilomètres autour de la centrale ;en France, les valeurs mesurées dans l’Est étaient de l’ordre de 1 à 10 Bq/m3 (le 1er mai 1986). Les concentrations de particules radioactives par le nuage de Fukushima devraient être "d'un niveau trop faible pour être détectées par les balises d'alerte" du réseau Téléray, assure l'IRSN. Le passage de ce nuage sera "sans conséquences sanitaires et environnementales".

  • À l'échelle du Japon:
    • La dispersion des rejets radioactifs dans l’atmosphère en utilisant le césium 137 comme marqueur.
      Le panache s’est dirigé dans des directions qui ont varié au cours du temps. L’IRSN a comparé les résultats de cette simulation à ceux des mesures de la contamination de l’air effectuées à Tokyo. Ils sont du même ordre de grandeur.
    • Une estimation des doses susceptibles d’être reçues par les personnes exposées au panache radioactif
    • Les valeurs de doses pour le corps entier à partir desquelles des actions de protection sont recommandées sont de 10 mSv pour la mise à l’abri et de 50 mSv pour l’évacuation. En dessous de 10 mSv, le risque pour la santé est jugé suffisamment faible pour ne pas rendre nécessaires ces actions de protection. A titre de comparaison, la dose annuelle moyenne reçue en France due à la radioactivité naturelle et aux expositions médicales est de 3,7 mSv. En cas d’accident, les valeurs de doses à partir desquelles l’ingestion d’iode stable est recommandée au Japon sont de 100 mSv.

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