La chirurgie de l'obésité (aussi appelée chirurgie bariatrique ou gastrique) implique des risques substantiels et requière un engagement à vie dans des changements de comportements.

Un article de la Harvard Mental Health Letter élabore ce thème en discutant du fait que les gens éligibles à une telle chirurgie ont souvent une histoire de problèmes de santé mentale ou de troubles alimentaires.

Les auteurs argumentent que la préparation du point de vue de la santé mentale et un suivi postopératoire sont essentiels pour des résultats positifs à long terme.

Les aspects psychologiques de la chirurgie bariatrique sont moins bien connus que les risques et bénéfices physiques. Bien qu'elle soit, selon les auteurs, généralement associée à une santé mentale et une qualité de vie améliorées, les changements psychologiques et comportementaux sont moins prévisibles que les changements physiques.

L'article note que les troubles de l'humeur tels que la dépression et l'anxiété affectent plusieurs personnes éligibles à la chirurgie bariatrique. La perte de poids qui suit la chirurgie améliore généralement l'humeur, du moins initialement.

Dans des recherches, les scores à des échelles de dépression et d'anxiété étaient diminués un an après la chirurgie, mais avaient tendance à être plus élevés 2 ou 4 ans plus tard. Et quelques recherches ont montré des taux de suicides plus grands que prévus parmi les gens ayant subi une telle opération.

Les troubles alimentaires, tels que la boulimie et l'hyperphagie, affectent aussi plusieurs personnes considérant la chirurgie bariatrique. Une théorie très controversée, et qui n'est pas prouvée, est que la chirurgie peut amener certaines personnes à perdre du poids mais à transférer leur addiction pour la nourriture à d'autres addictions nocives.

La chirurgie peut aussi changer le taux d'absorption de l'alcool, ce qui peut augmenter le risque de dépendance chez des gens qui ont déjà une vulnérabilité.

Tous ces facteurs soulignent le besoin de traitements en santé mentale avant et après la chirurgie selon l'article.

Les chirurgies pour contrer l’obésité sont réservées aux personnes dont l’indice de masse corporelle dépasse 40, parfois 35 en cas de complications menaçant sérieusement la santé.

La plupart de ces opérations sont de type "bypass" qui consiste, en plus de restreindre le volume de l'estomac, à limiter la capacité d'absorption du système digestif en déviant une partie de celui-ci.