La pollution peut jouer un rôle dans l'obésité, selon une nouvelle étude publiée dans l'American Journal of Epidemiology qui montre que les enfants exposés prénatalement à des niveaux élevés d'hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) ont un risque deux fois plus élevé d'obésité à 7 ans.

Dans l'ensemble, 17% des enfants américains sont obèses mais dans les banlieues des villes, la proportion atteint 25%.

Les HAP sont des substances chimiques libérées dans l'air par la combustion incomplète de charbon, de pétrole, de gaz, de déchets ou d’autres substances organiques comme le tabac. Dans les zones urbaines, les automobiles sont une source majeure de HAP.

Andrew G. Rundle du Columbia Center for Children's Environmental Health (CCCEH) et ses collègues ont mené cette étude avec 702 femmes enceintes de New York, âgées de 18-35 ans et non fumeuses, et leurs enfants. Pendant 2 jours lors de leur troisième trimestre, elles portaient dans un sac à dos un dispositif qui analysait en permanence des échantillons d'air.

Les enfants dont les mères étaient les plus exposées avaient 1,79 fois plus de risque d'être obèses à l'âge de 5 ans, et 2,26 fois plus à l'âge de 7 ans.

Des études sur des souris ont aussi montré que l'exposition aux HAP entraîne une plus grande prise de poids et des études en laboratoire sur des échantillons de tissus ont montré que les HAP empêchent la lipolyse qui est la transformation des lipides en énergie. Les PAH perturbent aussi le système endocrinien et sont cancérigènes.

Des études précédentes du CCCEH avaient montré que l'exposition prénatale aux HAP affecte le quotient intellectuel et est liée à la dépression, l'anxiété et les problèmes d'attention chez les enfants. Des études ont aussi lié l'exposition prénatale aux HAP à un risque accru de naissance prématurée.

Enfin, en ce qui concerne le lien entre trouble métabolique et pollution, une étude préliminaire, publiée en 2010, montrait un lien entre diabète et exposition à la pollution aux particules fines chez l'adulte.

Psychomédia avec source: Columbia University's Mailman School of Public Health. Tous droits réservés.