Dans une série d'articles publiés dans le British Medical Journal, des experts réclament la fin d'un programme gouvernemental britannique qui fournit 4 médicaments aux personnes atteintes de sclérose en plaques et appellent à une enquête indépendante. Ce régime est un échec coûteux, considèrent-ils. Des organismes à buts non lucratifs (comme la MS Society) appuient cet appel.

Ce régime, mis en place en 2004, avait pour but de permettre l'accès à des médicaments dispendieux. Le prix de ces médicaments devait être réduit s'ils s'avéraient moins efficaces que prévu. Mais les prix n'ont pas été réduits malgré des indications de leur inefficacité. Un rapport d'évaluation, qui devait paraître 2 ans plus tard n'a été publié qu'en décembre dernier.

Il montre que les médicaments ne retardaient pas l'apparition de handicap, défini comme la marche avec une canne ou l'utilisation d'un fauteuil roulant, et pouvaient même l'accélérer.

Les 4 médicaments sont Avonex (Interferon bêta-1a), Betaferon (interferon bêta-1b), Copaxone (glatiramère) et Rebif (Interferon beta-1a). Lancés dans les années 1990, ils avaient été salués comme étant les premiers médicaments à ralentir la progression de la maladie.

En 2002, ils avaient été rejetés par le National Institute for Health and Clinical Excellence (Nice) car ils étaient jugés trop dispendieux. L'année suivante le gouvernement et les compagnies pharmaceutiques impliquées s'entendaient sur ce régime de "risques partagés".

Psychomédia avec sources:
Independent, Telegraph.co.uk
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