L'Association française de pédiatrie ambulatoire (AFPA) a organisé ce samedi en France une journée de sensibilisation et de dépistage sur l'obésité infantile avec le concours du Programme national nutrition et santé.

Depuis dix ans, le nombre d'enfants obèses a doublé en France. Plus d'un enfant sur six est touché : 14,5% sont en surpoids, 4% sont obèses.

La sensibilisation est importante, selon l'AFPA, parce que l'identification du problème n'est pas si évidente. "Au début ça ne se voit pas". La famille n'en prend souvent conscience qu'entre 7 et 12 ans.

Une recherche de l'Université Deakin (États-Unis), par exemple, a montré que 89% des parents d'enfants de 5-6 ans en surpoids et 63% des parents de 10-12 ans en surpoids n'étaient pas conscients du surplus de poids de leur enfant.

Le carnet de santé de l'enfant fournit de précieuses informations avec les courbes de corpulence. Celles-ci définissent la limite du surpoids et de l'obésité en fonction de la taille et du poids, du sexe et de l'âge.

Il faut surtout surveiller le «rebond de corpulence» (le bébé joufflu perd ses rondeurs à l'âge de la marche puis se «remplume» vers 6-7 ans avant de s'affiner par la suite). Si ce rebond intervient avant l'âge de 6 ans, il peut être prédictif d'une obésité future. La plupart des obésités s'installent entre 2 et 6 ans, disent les pédiatres.

L'hérédité joue un rôle important mais les mauvaises habitudes alimentaires et le manque d'activité physique sont prépondérants.

Alors que les enfants issus de foyers défavorisés sont plus touchés que les autres (25% d'entre eux) le thème choisi pour cette journée est "Pour une alimentation équilibrée, simple et bon marché".

L'allaitement maternel serait préventif selon de nombreuses études. À un an, les enfants nourris au sein pèse en moyenne 500 grammes de moins pour une taille équivalente que ceux nourris au lait artificiel.

"Par la suite, il faut se méfier des apports excessifs de protéines, limiter la surconsommation de sucres rapides, de graisses saturées et de boissons sucrées", mettent en garde les pédiatres. Il faut aussi éviter les grignotages.

Il est conseillé d'inciter l'enfant, comme toute la famille, non pas à manger moins, mais à manger mieux et à bouger plus en ayant une activité physique quotidienne et variée (marche, vélo, rollers, etc.).

Les enfants sont souvent vulnérables vis-à-vis le marketing alimentaire. Il peut être aidant de les sensibiliser.

Psychomédia avec sources:
France 2
Le Figaro
Science Daily

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