Vingt-deux associations et fédérations dont UFC-Que Choisir interpellent le Ministère de la Culture français pour lui demander de cesser ses entraves à la mise en place des mesures sur les publicités alimentaires télévisées visant les enfants que le ministère de la Santé travaille à mettre en place.

En février dernier, parmi d'autres mesures pour lutter contre l'obésité infantile, Roselyne Bachelot demandait à l'industrie agro-alimentaire et aux régies publicitaires des engagements pour cesser la diffusion des publicités pour les aliments les plus gras, salés ou sucrés aux heures de grande écoute des enfants.

Environ 80% des publicités dans les programmes jeunesse concerneraient ces aliments. Elle proposait une démarche volontariste de la part de l'industrie et la promulgation d'une loi en cas d'échec de cette démarche.

Les professionnels de l'agro-alimentaire ont défini une position de principe consistant à réserver les publicités aux seuls produits dont l'intérêt nutritionnel est démontré. Il ne restait donc plus qu'à faire définir les profils et les horaires sous la responsabilité des nutritionnistes et des pédiatres pour trouver un accord équilibré.

Or, la Direction du Développement des Médias au sein du Ministère de la Culturel et de la Communication a rédigé, avec les seules régies publicitaires, une charte pour faire barrage à ce projet d'encadrement de la publicité. Christine Albanel prévoit de faire avaliser cette charte prochainement en réunion interministérielle.

L'UFC-Que Choisir et les autres signataires du communiqué demandent que "soit confirmée au niveau interministériel la prééminence du ministère de la Santé sur ce dossier".

Ils demandent que si cette charte est maintenue, il soit sans tarder considéré que les tentatives d'autorégulation ont échoué et que soit mise en place la loi annoncée.

Les associations refusent, dit le communiqué, qu'un dossier de santé publique soit entre les mains des publicitaires.

Psychomédia avec source : UFC-Que Choisir.
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