Des chercheurs américains ont découvert un gène qui, lorsque désactivé, réduit la prise de poids chez des souris même si elles sont soumises à un régime alimentaire riche en graisses. Leurs travaux sont publiés dans la revue Cell. Ces souris présentaient également moins d'inflammation au foie, une meilleure sensibilité à l'insuline et un plus faible niveau de cholestérol sanguin.

Alan Saltiel de l'Université du Michigan et ses collègues ont étudié d'autres gènes ayant un lien avec l'obésité, mais le gène IKKE est le premier qui, désactivé, réduit la prise de poids.

Un groupe de souris a été soumis à un régime alimentaire dont 45% des calories provenaient de graisses et un autre à un régime dont les graisses représentaient 4,5% de l'apport calorique. Chez les souris dont le gène IKKE était actif et qui étaient soumises à un régime riche en graisses, le taux sanguin des protéines IKKE a augmenté, entraînant un ralentissement du métabolisme et une prise de poids alors que les souris dont le gène IKKE était désactivé ont pris moins de poids, leur métabolisme brûlant plus de calories, même au repos, plutôt que de les stocker sous forme de gras.

Des recherches précédentes ont cependant montré que des souris dont le gène IKKE est désactivé sont plus vulnérables aux infections, le gène jouant un rôle dans la fonction immunitaire.

Les recherches actuelles de l'équipe visent à identifier des molécules capables de bloquer chez les humains l'activité de la protéine IKKE, produite par le gène IKKE. Ces molécules pourraient éventuellement conduire au développement d'un traitement anti-obésité.

Psychomédia avec source:
Medpage Today