Le lien connu entre pensées positives et santé pourrait, au moins partiellement, passer par la quantité d'exercice physique qu'une personne positive est disposée à faire, selon une étude néerlandaise et danoise publiée dans la revue Circulation Cardiovascular Quality and Outcomes, rapportée par Medscape.

Madelein T. Hoogwegt de l'Université Tilburg et ses collègues ont mené cette étude avec 607 personnes, âgées de 65 ans en moyenne, atteintes d'une maladie coronarienne (ou cardiopathie ischémique) suivies pendant 5 ans.

Durant ces 5 ans, 80 des participants sont décédés. La corrélation attendue entre humeur et survie a bien été observée. Parmi ceux qui avaient un score de pensées positives élevé, 30 sont décédés (9,9%) comparativement à 50 (16,5%) parmi ceux dont le score était faible.

En analyse non ajustée, le risque de décès à 5 ans associé aux pensées positives était réduit de plus de la moitié. Les participants à hauts niveaux de pensées positives étaient aussi les plus enclins à faire de l'exercice. En ajustant l'analyse pour tenir compte de l'exercice physique, la relation entre pensées positives et mortalité disparaissait, ce qui fait de l'exercice un facteur confondant ou "médiateur de l'effet des pensées positives". (Un autre médiateur suggéré par plusieurs études est un effet neuro-hormonal.)

"L'étude ne permet pas de conclure quant à l'orientation de la causalité", notent les auteurs. "La conclusion la plus probable est qu'il s'agisse d'une relation bidirectionnelle".

"Des interventions visant à la fois à consolider les pensées positives et à favoriser l'exercice pourraient donner de meilleurs résultats sur le pronostic et le bien-être des patients, que des interventions se focalisant sur un seul de ces deux aspects", concluent les auteurs.

Psychomédia avec sources: Medscape, Circ Cardiovasc Qual Outcomes. Tous droits réservés