Sur le site The Conversation France, Antoine Pelissolo, professeur de psychiatrie (Inserm, Université Paris-Est Créteil Val de Marne) explique les mécanismes en cause dans l'éreutophobie et les solutions.
L'éreutophobie qui est une forme de phobie sociale caractérisée par une obsession autour de la crainte de rougir devant les autres.
Le rougissement du visage s’explique, rappelle Antoine Pelissolo, par un afflux de sang dans les petits vaisseaux sous la peau, qui se dilatent sous le contrôle du système nerveux. Il s’agit d’une réaction normale, que tout le monde peut ressentir même si son intensité et sa visibilité sont variables.
Toutes les émotions fortes peuvent s’accompagner de rougissements, sous l'effet de la libération d’adrénaline qui agit sur le cœur et les vaisseaux du visage. « Une gamme d’émotions est particulièrement en cause : celle de l’embarras, qui va de la simple gêne à la plus forte honte.
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Un accès de rougissement dure normalement quelques secondes. Pour certaines personnes, il déclenche une angoisse très forte, une hyperfocalisation sur soi, et l’envie de fuir le regard des autres. Ces réactions augmentent le malaise et le rougissement.
Les solutions
Acceptation
Les solutions passent d’abord par une phase d’acceptation. Il faut ensuite réussir à se persuader que le rougissement, même s’il est parfois visible par autrui, attire beaucoup moins l’attention et l’intérêt que ce que l’on imagine.
« Il est nécessaire “d’oublier” le rougissement pour se concentrer le plus possible sur ce que l’on souhaite dire et sur les réponses et les questions de l’interlocuteur.
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« Tout en étant indulgent et même amical envers soi-même, il faut surtout ne pas obéir au rougissement, c’est-à-dire ne pas fuir le contact avec autrui et ne pas chercher à cacher son émotivité de manière artificielle.
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« L’exercice demande de l’entraînement, mais permet d’améliorer nettement son aisance relationnelle.
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Une façon de procéder est de se concentrer sur les situations les moins difficiles pour commercer.
Respiration, méditation, affirmation de soi
« D’autres techniques, basées sur la respiration, la méditation ou l’affirmation de soi complètent bien cet entraînement. Le résultat attendu n’est pas de ne plus jamais rougir, mais de ne ressentir, dans certaines situations, que de brèves montées de chaleur auxquelles on ne prête plus attention et qui, ainsi, s’éteignent aussi rapidement qu’elles sont venues.
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Psychothérapie
« Dans les formes les plus graves et durables d’éreutophobie, la consultation d’un spécialiste peut être utile, avec surtout un recours possible aux thérapies comportementales et cognitives, seul ou en groupe.
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Médicaments
Pour les formes sévères, des antidépresseurs sont parfois proposés.
Pour en savoir plus sur le site The Conversation France : Rougir et en avoir honte : l’enfer de l’éreutophobie.
Pour plus d'informations sur la phobie sociale, voyez les liens plus bas.
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