Les arrêts cardiaques soudains, chez les hommes d'âge moyen, ne sont pas toujours si soudains, selon une étude présentée au congrès de l'American Heart Association. Des signes annonciateurs sont souvent présents.

L'arrêt cardiaque (aussi appelé arrêt cardiorespiratoire ou mort subite de l'adulte) survient en raison d'une défaillance du système électrique du cœur. Ce dernier se met à battre soit très rapidement et de façon erratique, soit très lentement. Ce qui est différent d'une crise cardiaque (infarctus du myocarde) où il y a une destruction partielle du muscle cardiaque en raison de l’obstruction d’une artère qui alimente le cœur en sang, explique Gregg Fonarow de l'Université de Californie.

Au moins un tiers des arrêts cardiaques chez les hommes surviennent chez des hommes d'âge moyen. Les personnes qui en sont victimes peuvent parfois survivre si elles reçoivent une réanimation cardio-pulmonaire (RCP) immédiatement et qu'un défibrillateur est utilisé rapidement pour restaurer le fonctionnement électrique normal. Aux États-Unis, 9,5 % des personnes qui subissent un arrêt cardiaque en dehors de l'hôpital survivent.

Eloi Marijon et Sumeet Chugh du Cedars-Sinai Heart Institute à Los Angeles, ont, avec leurs collègues, analysé tous les dossiers médicaux des hommes de 35 à 65 ans de la population de Portland en Oregon qui ont été victimes d'un arrêt cardiaque en dehors de l'hôpital. Sur les 800 cas, 31 % n'ont pas fait partie de l'étude car leurs dossiers médicaux ne contenaient pas assez d'informations.

Sur les 567 cas analysés : 53 % avaient eu des symptômes avant l'arrêt cardiaque :

  • plus de la moitié (56 %) avaient eu une douleur à la poitrine ;
  • 13 %, un essoufflement ;
  • 4 %, des étourdissements, des évanouissements ou des palpitations.

Chez près de 80 %, ces symptômes ont été présents entre 4 semaines et 1 heure avant l'arrêt cardiaque. La plupart avaient une maladie coronarienne mais seulement la moitié avaient passé des tests diagnostiques.

La leçon, disent les auteurs, est de ne pas ignorer ce type de symptômes et de consulter un médecin sans trop tarder.

Ces résultats ne s'appliquent pas aux femmes qui sont différentes à bien des égards, indiquent les chercheurs, qui mènent actuellement une étude concernant ces dernières.

Une étude française, publiée en 2016, a aussi décrit les signes avant-coureurs présents 4 semaines avant un arrêt cardiaque chez les hommes et chez les femmes.

Psychomédia avec sources : American Heart Association, WebMD.
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