Dans son rapport annuel 2008-2009, l'Enquêteur correctionnel, Howard Sapers, cible particulièrement les lacunes dans les services de santé mentale, qui constituent « le problème le plus grave et le plus pressant » dans le système carcéral fédéral canadien.

Le nombre de plaintes liées aux soins de santé mentale (placements en isolement, transferts vers des établissements de niveau de sécurité supérieure, recours à la force, etc.), confirme la gravité du problème, note l'enquêteur. Il y a des lacunes sur les plans de la capacité, de la qualité, des normes et de la souplesse des services de soin de santé mentale, indique-t-il.

La demande de services de santé mentale au sein du système correctionnel augmente considérablement, et les besoins non comblés sont immédiats et troublants », écrit-il.

Citant des chiffres de Sécurité publique Canada, il indique que 11 % des délinquants sous responsabilité fédérale ont un diagnostic de troubles mentaux à l'admission et que 6 % ont déjà été hospitalisés pour de tels troubles. Chez les femmes, les diagnostics de troubles mentaux à l'admission sont 2 fois plus nombreux que chez les hommes et plus de 30 % ont déjà été hospitalisées pour des troubles psychiatriques ».

L'enquêteur recommande notamment:

- d'embaucher davantage de professionnels en santé mentale;
- d'élaborer des plans de gestion clinique pour les délinquantes à risque élevé, une recommandation déjà formulée dans son rapport de 2007;
- d'offrir un plus grand nombre de programmes destinés aux délinquants autochtones.

Psychomédia avec source:
Radio-Canada