10% des Européens d'âge moyen ont pris des antidépresseurs en 2010, selon une étude publiée par le IZA Institute de Bonn.

David G. Blanchflower et Andrew Oswald ont, avec leurs collègues de l'Université de Warwick et du IZA Institute, mené cette étude avec un échantillon de 30 000 Européens de 27 pays sélectionnés au hasard.

" (...) peut-être que nous allons avoir à nous demander pourquoi un citoyen d'âge moyen sur dix en Europe a besoin d'une pilule pour faire face à la vie. C'est un très grand nombre de personnes qui dépendent du bonheur chimique", commente Andrew Oswald.

L'étude montre que:

  • Un européen sur 13 (un sur 10 chez les 40-50 ans) a pris un antidépresseur au cours des douze mois précédant l'enquête;
  • Les taux d'utilisation sont nettement plus élevés que la norme européenne au Portugal, en Lituanie, en France (9 %) et au Royaume-Uni;
  • La probabilité de prendre un antidépresseur est la plus grande chez les personnes d'âge moyen, les femmes, les chômeurs, les personnes avec un faible niveau d'éducation et les personnes divorcées ou séparées;
  • La consommation d'antidépresseurs atteint un sommet vers la fin de la quarantaine. Les personnes d'âge moyen sont environ 2 fois plus susceptibles d'en prendre que celles qui ont moins que 25 ans et plus de 65 ans. Et ce, que les gens aient des enfants ou pas.

  • Ce modèle est compatible avec celui qui se dégage d'études qui montrent que, partout dans le monde, le niveau de bonheur commence à diminuer vers la fin vingtaine et continue de le faire tout au long de la trentaine et de la quarantaine pour ne remonter que vers la fin de la quarantaine et au cours des décennies suivantes.

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