94 % des gens ont des pensées envahissantes importunes, selon une étude internationale publiée dans le Journal of Obsessive-Compulsive and Related Disorders.

Adam Radomsky, professeur de psychologie à l’Université Concordia, et ses collègues de 15 universités ont interrogé 777 étudiants universitaires de 13 pays répartis sur 6 continents.

En entrevues, il leur était demandé s’ils avaient eu au moins une pensée intrusive indésirable au cours des 3 derniers mois. La contamination, l’agression et le doute étaient quelques-uns des nombreux thèmes des pensées envahissantes déclarées par les participants.

Les pensées, les images et les impulsions intrusives non désirées (symptômes courants du trouble obsessionnel-compulsif, ou TOC) sont répandues, conclut le chercheur.

"L’étude montre que le problème ne réside pas dans la simple présence de pensées envahissantes indésirables, mais plutôt dans la façon de les gérer", estime-t-il. "Cette notion est au cœur des interventions cognitives et comportementales que nous préconisons pour aider les gens à surmonter un trouble obsessionnel-compulsif (TOC)", explique-t-il.

"La confirmation de l’universalité de ces pensées aide à rassurer les personnes qui se croient peut-être très différents du reste de la population", dit-il. "Par exemple, pour la plupart des gens, l’idée de sauter d’un balcon ou d’un quai de métro peut sembler bizarre ou idiote. Or, une telle pensée peut être inquiétante pour une personne aux prises avec un TOC, qui peut y voir le signe d’une tendance suicidaire. Les personnes atteintes d’un TOC se livrent davantage à ce genre de pensées et en sont plus troublées, mais les idées elles-mêmes sont indifférenciables de celles qui surviennent dans l’ensemble de la population", dit-il.

Psychomédia avec source: Université Concordia.
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