Les niveaux de fer dans le cerveau représentent un biomarqueur potentiel pour aider au diagnostic du déficit d'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), selon une étude américaine publiée dans la revue Radiology.

La hausse continue des diagnostics de TDAH aux États-Unis suscite beaucoup de débats et de préoccupations étant donné que les 2/3 des personnes recevant le diagnostic se font prescrire des médicaments psychostimulants (tel que le Ritalin), souligne Vitria Adisetiyo de l'Université de Caroline du Sud.

Les niveaux de fer dans le cerveau ont été mesurés, au moyen d'une technique d'imagerie cérébrale par résonance magnétique (IRM) chez 22 enfants et adolescents atteints du TDAH dont 12 n'avaient jamais pris de médicaments pour le trouble, et 27 enfants et adolescents en santé.

La technique, dite de corrélation de champ magnétique, a été introduite par Joseph A. Helpern et Jens H. Jensen (coauteurs de cette étude) en 2006. Les niveaux de fer dans le sang étaient aussi mesurés.

Les 12 participants ayant un diagnostic de TDAH et n'ayant pas pris de médicaments avaient des niveaux cérébraux plus faibles de fer que les 10 participants ayant pris des médicaments psychostimulants et les 27 participants du groupe de comparaison. Ceux qui avaient pris des médicaments avaient des niveaux comparables au groupe de comparaison, ce qui suggère que les médicaments pourraient normaliser ces niveaux.

Aucune différence n'était cependant constatée entre les groupes en ce qui concerne les niveaux sanguins de fer dans l'organisme. Ce serait donc l'absorption cérébrale du fer qui serait en cause.

La capacité de cette technologie non invasive de détecter les niveaux de fer cérébraux pourrait aider à améliorer le diagnostic et guider le traitement optimal, concluent les chercheurs. Actuellement, le diagnostic est basé sur des interviews et des questionnaires cliniques.

Les chercheurs testent actuellement ces résultats avec un plus grand nombre de participants afin de confirmer si la mesure des niveaux de fer dans le cerveau constitue effectivement un biomarqueur fiable et utilisable dans un contexte clinique.

Psychomédia avec source: Radiological Society of North America
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