Du 22 au 24 mai avait lieu à Paris le salon Gérontexpo dans le cadre duquel en même temps que le forum des professions de la gérontologie et du handicap.

"Musique douce, massage, matelas à eau, personnels formés à la "bientraitance": des maisons de retraite et centres hospitaliers de gériatrie commencent timidement en France à s'ouvrir à des méthodes favorisant le bien-être

des personnes âgées, mais aussi le travail des soignants.

(...) Si près d'un Français sur deux a une mauvaise opinion des maisons de retraite, comme l'a révélé lundi un sondage, "alors qu'elles ont beaucoup changé", estime Jérôme Pelissier, psycho-gérontologue, "c'est qu'il y a encore du chemin à faire dans le respect de l'individu".

Co-initiateur d'une "philosophie de soins basée sur la personne", qu'il appelle "humanitude", décrite dans un livre ainsi titré (Armand-Colin), il préconise des méthodes de soins, manutention des malades, gestion des comportements des personnes agitées, communication non verbale, qui "partent de l'être humain".

"Avant, à l'hôpital, un bon malade était un malade couché. Aujourd'hui, on fait attention à maintenir les personnes debout", dit-il, mais il faut aller plus loin, par exemple, ne pas donner les soins de force. "Si une personne âgée refuse la toilette le matin, on la fait l'après-midi", dit-il. La condition pour que ça marche, c'est "que toute l'équipe aille dans le même sens, ait les mêmes principes de soins".

C'est l'ensemble du personnel de l'unité de gériatrie de l'hôpital Vaugirard à Paris qui va être formé à cette méthode, affirme Agnès Saraux, médecin gériatre, auteur de "Mes parents vieillissent" (Ed Bonneton).

"Malgré notre souci de la bientraitance, dit-elle, les familles ont toujours l'impression qu'on violente les gens, c'est vrai que parfois il nous manque les ficelles".

Il manque aussi du temps et des moyens. De plus en plus de professionnels aimeraient travailler autrement, dit-elle, mais "on nous demande de faire des actes médicaux, or en gériatrie, il y en a peu"." (TV5)

Un sondage TNS-Sofres, réalisé pour la Fédération hospitalière de France, révélait ce mois-ci que'un Français sur deux (49%) a une "mauvaise opinion" des maisons de retraite et que deux personnes sur trois (68%) jugent que la prise en charge des personnes âgées par les pouvoirs publics n'est "pas satisfaisante".

L'Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-Pa) et la Fédération nationale des personnes âgées en établissements et leur familles (Fnapaef) profitait de ce sondage pour demander au nouveau président de la République de "réunir à la rentrée une grande conférence nationale regroupant les acteurs concernés, les partenaires sociaux et les pouvoirs publics pour aborder l'accompagnement de l'ensemble des personnes âgées fragilisées".

Source: TV5

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