Dans une recherche américaine auprès de 3.088 femmes ayant été traitées pour un cancer du sein, manger deux fois plus de fruits et légumes que généralement recommandé (10 par jour plutôt que 5) en combinaison avec une réduction des matières grasses plus importante que généralement recommandé (15% du total des calories plutôt que 30%) et avec une augmentation des fibres, ne réduisait pas plus le taux de réapparition de ce cancer que de suivre les recommandations générales.
Ces résultats, publiés dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), contredisent toutefois d'autres études. Les recherches doivent se poursuivre pour éclaircir la question.

Le Dr John P. Pierce et ses collègues ont suivi les participantes, âgées de 18 à 70 ans au moment du diagnostic, pendant 7,3 ans en moyenne. Elles avaient été traitées pour un cancer du sein aux premiers stades de développement.

La moitié des participantes a suivi un régime doublant les quantités recommandées pour les fruits, légumes et fibres avec une réduction des matières grasses tandis que l'autre moitié a suivi la recommandation de 5 fruits et légumes ou plus par jour et réduit la consommation de gras à 30% des calories totales.

Le taux de récidive du cancer a été d'environ 17% dans les deux groupes. Ce taux est moins élevé que ce que l'on trouve normalement dans la population générale. Plusieurs femmes dans le groupe suivant la recommandation de 5 fruits et légumes par jour avaient déjà un régime alimentaire beaucoup plus sain que la grande majorité des Américains.

Des recherches faites sur des animaux avaient suggéré qu'un régime très riche en fruits et légumes pourrait réduire les risques de cancer.

Un éditorial accompagnant l'article mentionne que ces résultats contredisent une autre étude à grande échelle qui a montré un effet positif d'un régime faible en gras (15% du total des calories) sur le taux de rechute. Une étude exploratoire suggère que ces bénéfices pourraient n'être présents que dans les cas de cancer du sein qui sont liés au récepteur d'estrogène et non liés aux récepteurs de progestérone.

Il serait par ailleurs pertinent, considèrent les auteurs, de vérifier si l'activité physique et une perte de poids s'ajoutant à l'alimentation généralement recommandée ont un effet sur le taux de rechute.

Source: Medscape

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