L'industrie de l'externalisation ("outsourcing") en Inde emploie plus de 1.6 million de personnes âgées dans la vingtaine et la trentaine.

Ces personnes touchent un salaire beaucoup plus élevé que dans d'autres secteurs d'emplois mais, selon une étude du Conseil indien de recherche sur les relations économiques internationales, il y a un prix à payer au niveau de la santé et de la qualité de vie pour exercer un tel emploi.

Les problèmes de sommeil, maladies cardiaques, accidents cérébrovasculaires, diabète, dépressions et problèmes familiaux sont en croissance pour les travailleurs de ce secteur.

Ces emplois incluent ceux des centres d'appels et autres services externalisés par des sociétés occidentales, tels que le travail de codage informatique et le travail de bureau.

Le ministre indien de la santé, Anbumani Ramadoss, souhaite instaurer une politique de santé spéciale pour l'industrie des technologies de l'information.

Cette industrie est associée à un mode de vie sédentaire combiné à des conditions de travail stressantes, ce qui rend les travailleurs susceptibles de souffrir de maladies cardiaques, de problèmes digestifs et de gains de poids.

La plupart des emplois des centres d'appel consiste à répondre toute la nuit à des appels de consommateurs d'Amérique du Nord et d'Europe dont certains peuvent être en colère et impolis.

Il s'agit d'un travail monotone et solitaire. Les horaires de soir et de nuit, ainsi que les longues heures de travail amènent des difficultés relationnelles dans les couples et privent les travailleurs de vie sociale.

Certains facteurs rendent les Indiens vulnérables vis-à-vis les maladies cardiaques et le diabète selon Dr Ravi Kasliwal, cardiologue à l'hôpital Indraprastha Apollo de New Delhi: le régime riche en gras, des facteurs génétiques disposant au diabète, et l'obésité abdominale. Et par dessus tout, il y a un manque de consience, déplore-t-il.

Selon les projections, 35% des décès dans la population en âge de travailler en Inde seront attribuables aux maladies cardiaques entre 2000 et 2030 selon une étude de l'Organisation mondiale de la santé, comparativement à 12% aux États-Unis, 22% en Chine et 25% en Russie.

Psychomédia avec source: CNN
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