Dans un communiqué publié le 2 janvier, rédigé avec grande circonspection, la ministre de la Santé Mme Roselyne Bachelot met en garde contre les dangers possibles des téléphones cellulaires pour les enfants. L'hypothèse d'un risque ne peut "pas être complètement exclue", peut-on y lire.

Il est conseillé un usage modéré du téléphone mobile, notamment chez les enfants, même si, "aucune preuve scientifique ne permet aujourd'hui de démontrer que l'utilisation des téléphones mobiles présente un risque notable pour la santé".

Mais "si des effets sanitaires étaient mis en évidence, les enfants pourraient être plus sensibles, étant donné que leur organisme est en cours de développement".

Les conseils sont d'utiliser le téléphone avec modération, de ne pas téléphoner dans des conditions de mauvaise réception ou lors de déplacements à grande vitesse et d'éloigner le combiné des parties sensibles du corps en utilisant un kit "mains libres".

Les associations Priartém et Agir pour l'environnement s'étaient élevées contre la mise ne marché peu avant les fêtes de l'appareil Mo1 du groupe espagnol Imaginarium, un terminal spécifiquement conçu pour les enfants.

C'est sous la pression des mêmes associations que d'autres distributeurs avaient dû cesser la commercialisation des mobiles Babymo et Kiditel destinés aux enfants.

Une étude israélienne financée par l'Association internationale contre le cancer dans le cadre d'un projet de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), publiée en décembre dernier, a ravivé la polémique autour de la sécurité des téléphones portables.

Selon cette étude, l'utilisation régulière d'un téléphone cellulaire augmente le risque de développer une tumeur de la glande parotide (la plus volumineuse des glandes salivaires) d'environ 50%. Les normes devraient être ré-évaluées et resserrées pour prévenir les radiations émises par les téléphones selon les auteurs de cette étude.

Psychomédia avec sources: Le Figaro, Le Point
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