Deux médicaments parmi les plus prescrits pour le traitement du diabète de type 2, l'Actos et l’Avandia, doublent le risque de fractures chez les femmes mais pas chez les hommes, selon une étude publiée dans le Journal de l’Association canadienne de médecine.

Ces résultats surviennent après la parution, l'an dernier, de différentes publications mettant en évidence des risques accrus de crises cardiaques et de décès reliés à des problèmes cardiaques liés à l'Avandia.

Ces résultats avaient amené les autorités de réglementation à émettre des mises en garde avertissant du risque et le fabricant à indiquer celui-ci sur la notice du médicament.

Les chercheurs Yoon Loke, Sonal Singh et leurs collègues ont analysé les résultats de 10 essais cliniques portant sur ces deux médicaments incluant un total de près de 14000 participants.

L'analyse montre qu'ils amènent une réduction de la densité minérale osseuse de la colonne vertébrale lombaire et de l'os de la hanche chez les femmes. Cette perte osseuse pourrait doubler le risque de fracture selon les estimations des chercheurs.

L'augmentation du risque correspond à une fracture de plus par groupe de 21 femmes de 70 ans et plus et d'une fracture de plus par groupe de 55 femmes âgées de 55 ans après une utilisation d'un an de ces médicaments.

Les femmes pourraient être affectées en raison d'une interaction entre ces médicaments et l'œstrogène qui affaiblirait les os.

Cette nouvelle étude devrait inciter à prescrire ces médicaments avec encore plus de prudence, disent les auteurs. Ils devraient être évités autant que possible, considèrent-ils. Et ce, d'autant plus, disent-ils, que leur efficacité pour le traitement du diabète est somme toute plutôt modeste.

Psychomédia avec sources:
Washington Post
BBC