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Une étude américaine indique un lien entre l'Avandia (rosiglitazone), un médicament pour le diabète de type 2 du laboratoire GlaxoSmithKline, et un risque accru de crise cardiaque.

Les chercheurs, Steven E. Nissen et Kathy Wolski, ont analysé les résultats de 44 études concernant ce médicament. Leurs résultats indiquent un risque accru de 43% de crise cardiaque.
Ils concluent que le médicament "est associé à une augmentation significative du risque d'infarctus du myocarde et à une augmentation du risque de mort due à des causes cardiovasculaires".

Après la publication de cette recherche dans le New England Journal of Medicine, la FDA (Food and Drug Administration) américaine a émis une "alerte de sécurité", conseillant aux personnes prenant l'Avandia, particulièrement celles qui sont à plus haut risque de crise cardiaque, de demander conseil à leur médecin.

Le Dr. Nissen était parmi les premiers médecins à soulever la question des risques cardiovasculaires associés au Vioxx, l'anti-inflammatoire de Merck, qui a été retiré du marché en 2004. Il a rendu ses interrogations publiques concernant l'Avandia dans une lettre publiée dans le Lancet en décembre dernier.

Dans cette lettre, il notait une augmentation des problèmes cardio-vasculaires dans un essai clinique auprès de 5000 patients. Dans cet essai, l'Avandia amenait des augmentations de 66% des attaques cardiaques, de 39% des accidents cérébrovasculaires et de 20% des décès reliés aux problèmes cardiovasculaires. "Ce résultat, écrivait Dr. Nissen, exclut virtuellement la possibilité d'un bénéfice global et suggère un mécanisme nuisible inattendu".

Les résultats d'un autre essai clinique, publiés en décembre, indiquaient aussi des risques plus élevés de problèmes cardiaques comparativement à un autre médicament pour le diabète.

L'Avandia est sur le marché depuis 1999. Plus de deux millions de personnes dans le monde le prennent chaque année. Il réduit la glycémie en améliorant l'efficacité de l'insuline et en facilitant l'absorption de glucose par les cellules de l'organisme. Des effets secondaires possibles sont des infections respiratoires, des maux de tête, une prise de poids et une rétention d'eau.

L'action en bourse de GlaxoSmithKline a chuté de 8% suite à la publication de cette recherche.

PsychoMédia avec source: New York Times

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