Le projet de loi "Hôpital, patients, santé, territoires" (HPST) prévoit un article consacré au développement de programmes d'"éducation thérapeutique" des patients, via un soutien psychologique ou l'apprentissage de bonnes pratiques en matière d'hygiène de vie et d'utilisation d'un médicament. De tels types de programme ont déjà été lancé en France à l'initiative de l'Assurance maladie et de quelques laboratoires.

Aucune loi ne régit actuellement ces pratiques. Seule l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a un regard sur les programmes mis en place par les laboratoires.

La Haute autorité de santé (HAS) se montre réservée: "L'article 22, lapidaire, pourrait ouvrir des possibilités à des pratiques que nous ne souhaitons pas forcément", souligne Étienne Caniard, membre de son collège, "nous sommes très réservés quant à l'implication des groupes pharmaceutiques dans ces programmes".

Des réticences partagées par les médecins qui exigent que les programmes "s'appuient sur le médecin traitant et ne viennent pas de l'extérieur comme des laboratoires ou même des opérateurs spécialisés, tels des hotlines qui prodigueraient des conseils par téléphone," explique Michel Chassang, président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF).

Début 2007, la proposition du gouvernement d'une disposition visant à encadrer les programmes des laboratoires "d'aide à l'observance" des traitements auprès des patients dans le projet de loi sur le médicament avait soulevé beaucoup de protestation.

Psychomédia avec source:
Le Point