Une transplantation de cellules souches a stabilisé et amélioré l'état de personnes atteintes de sclérose en plaques (SEP) en première phase d'évolution de la maladie. Les résultats de cet essai clinique de phase I/II sont publiés dans la revue The Lancet Neurology.

Il s'agit de cellules souches autologues hémopoïétiques, c'est-à-dire des cellules prélevées chez la personne elle-même et se transformant en cellules sanguines. Ces nouvelles cellules sanguines permettent le renouvellement du système immunitaire.

La SEP est une maladie auto-immune dans laquelle le système immunitaire attaque le système nerveux. Dans la première phase de la maladie, les symptômes sont intermittents et partiellement réversibles. Dix à 15 ans après le début de la maladie, la plupart des malades entrent dans une deuxième phase caractérisée par une progression de dommages neurologiques irréversibles.

Richard Burt et ses collègues du Northwestern University's Feinberg School of Medicine ont mené cet essai avec 21 personnes en phase 1 de la maladie qui n'avaient pas répondu au traitement habituel d'interféron. Elles étaient âgées de 20 à 53 ans et souffraient de SEP depuis 5 ans en moyenne.

La procédure consistait d'abord en un traitement de chimiothérapie pour détruire le système immunitaire. Puis les cellules souches étaient injectées afin de générer un nouveau système immunitaire. Seule la composante immunitaire était détruite avec cette chimiothérapie moins toxique que celle classiquement utilisée pour le cancer.

Trois ans après la transplantation, 17 des malades ont vu leur état s'améliorer. Leur état s'était amélioré pendant 24 mois pour rester stable ensuite. Ils ont vu des améliorations dans les domaines affectés par la maladie: la marche, l'ataxie, la force des membres, la vision, l'incontinence. Quatre malades n'ont pas vu d'amélioration et sont restés stables.

Illustration: Dans la SEP, des cellules du système immunitaire attaquent la myéline qui protège les axones des cellules nerveuses (prolongements qui constituent les nerfs).

Psychomédia avec source:
Science Daily