Le Réseau Environnement Santé (RES) qui réunit des ONG, des professionnels de la santé, des malades, des scientifiques et des citoyens a été créé mardi 3 mars sous l’égide de l’Alliance pour la Planète. Son objectif est d'infléchir les décisions publiques qui ménagent trop souvent les intérêts industriels au détriment des populations.

Les membres fondateurs regroupent notamment le WWF France, la Fondation sciences citoyennes, le Mouvement pour les droits et le respect des générations futures (MDRGF), le Comité pour le développement durable en santé (C2DS) et la Coordination nationale médicale Santé Environnement (CNMSE). Le RES est soutenu par le réseau européen Heal (Health environment Alliance) et par le réseau européen WECF (Women in Europe for Commun Future).

À l'occasion de sa création, le réseau a lancé une campagne visant à faire interdire le bisphénol A (BPA) dans les plastiques alimentaires. Jusqu’à présent, les agences sanitaires telles que l’Afssa et l’Efsa ont conclu à l’absence de risque lié à une ingestion de BPA, même chez les nourrissons. Le RES dénonce ces avis qui seraient basés sur une norme inadaptée et ne prendraient pas en compte certaines études en raison de «faiblesses méthodologiques». Le RES a lancé une pétition ouverte au public et adressée aux ministres chargés de la santé et de l’environnement.

Alors que des études ont montré que 93% des Américains seraient imprégnés par le BPA, aucune étude mesurant la contamination n'a été réalisée en France. Le RES va lancer une modeste étude de biosurveillance auprès de femmes enceintes françaises afin de mesurer leur taux d’exposition.

Le RES vise à promouvoir la santé environnementale et le principe de précaution dans les politiques publiques et à peser sur les industriels. Il appelle à organiser un Grenelle Environnement santé, afin de combler les insuffisances du Grenelle de l’environnement, du Plan national santé environnement (PNSE) et du plan Cancer. Enfin, le RES critique l’absence d’expertise contradictoire au sein des agences sanitaires et le choix de critères biaisés pour l’analyse des études, sous la pression des lobbies.

Les pesticides, l’aspartame et les additifs alimentaires seront les prochains sujets d’alerte de ce réseau au printemps 2009. À l'automne prochain: les nouvelles maladies de l'environnement (fibromyalgie, électrosensibilité…), rapporte Actu-environnement.

Psychomédia avec sources:
Journal de l'environnement
Développement durable
Actu-environnement.com