Le Groupe de travail en éthique du Collège des médecins du Québec propose que l'euthanasie soit inclue "comme une partie des soins appropriés dans certaines circonstances particulières", rapporte le le Globe & Mail. Le groupe considère que la société québécoise a évolué de telle sorte qu'elle peut accepter l'euthanasie dans certaines circonstances.

Le Collège publiera les conclusions du Groupe de travail dans un document de réflexion cet automne. Il espère qu'un débat public sur cette question fera pression sur le gouvernement fédéral pour qu'il amende le code criminel.

"Nous sommes très prudents dans notre approche", a affirmé le secrétaire du Collège, Dr. Yves Robert, au Globe and Mail. "Éviter le débat contribue à l'hypocrisie générale autour de cette question. De dire que cela ne se produit pas parce que c'est illégal est complètement stupide. ... Nous devons arrêter de se cacher la tête dans le sable."

Les médecins doivent souvent augmenter constamment les doses de médicaments comme la morphine pour diminuer la douleur et la souffrance des personnes mourantes. La douleur est parfois si intense que la quantité d'antidouleur utilisée pour la contrôler peut être fatale. Et cela, selon le collège, peut être vu comme une forme d'euthanasie.

Le Collège souhaite éviter une confrontation entre ceux qui sont pour ou contre l'euthanasie mais que le débat se concentre plutôt sur le rôle du médecin dans son accompagnement d'une personne mourante vers la mort inévitable, lui offrant autant de dignité et d'assistance médicale que possible.

Il propose trois conditions pour l'euthanasie: l'accord du patient, des règles claires pour protéger contre les abus, l'implication du médecin dans la prise de décision.

Le Collège précise que sa position exclut le suicide assisté tel que pratiqué en Suisse et dans certaines parties des États-Unis.

Psychomédia avec sources:
Globe and Mail
Radio-Canada