Entré en éruption samedi 21 mai, le nuage de cendres du volcan islandais Grimsvötn devrait atteindre la France sous peu.

"Le nuage devrait toucher en fin de journée (mardi) le sud de la Scandinavie, le Danemark et certaines parties du nord de l'Allemagne", a indiqué Brian Flynn, chef des opérations d'Eurocontrol, l'organisation européenne de la sécurité aérienne. "Il devrait ensuite continuer vers le sud et toucher la France puis l'Espagne, mais il est difficile de dire quand", a-t-il ajouté.

L'impact pour la santé d'un nuage de cendres volcaniques dépend de son altitude et de la concentration en particules. Si les conditions météorologiques font que le nuage touche terre, la pénétration de particules fines dans les poumons peut représenter un risque de problèmes respiratoires.

Lors de l’éruption du volcan Eyjafjalla en avril 2010, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait indiqué que les particules pouvaient poser un risque de santé en particulier pour les personnes souffrant d'asthme et d'autres problèmes respiratoires. Elle conseillait à ces personnes de rester à l'intérieur si elles ressentaient des irritations dans la gorge et les poumons, avaient le nez qui coule et les yeux qui piquent. Elle recommandait aussi le port du masque.

Il est estimé qu'environ 25% des particules de cendre ont une taille inférieure à 10 microns. Elles peuvent ainsi pénétrer plus profondément dans les poumons. Lorsqu'elles sont inhalées, les particules fines de cendres peuvent "atteindre les régions périphériques des bronches pulmonaires, et causer des problèmes, principalement pour les personnes souffrant d'asthme et de maladies respiratoires", avait déclaré David Epstein, porte-parole de l'OMS.

Les personnes atteintes de maladies respiratoires telles que bronchite chronique, emphysème et asthme, devraient s'assurer d'avoir leurs inhalateurs ou autres médicaments avec elles, avaient conseillé les autorités de santé britanniques.

  • "D'une manière générale", indiquait le professeur Michel Aubier, chef du service de pneumologie de l'hôpital Bichat à Paris, interrogé par Le Point, "dès qu'il y a un pic de pollution, il y a plus d'appels à SOS Médecins, plus d'hospitalisations et l'on observe une hausse de la mortalité. Outre les signes respiratoires et les crises d'asthme, il peut également y avoir plus d'accidents cardio-vasculaires, surtout s'il s'agit de particules très fines. Les petites particules sont les plus dangereuses. Car, plus elles le sont, plus elles pénètrent loin dans les bronches."

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