Les nanoparticules de dioxyde de titane, utilisées dans de nombreux produits tels que les peintures et certaines crèmes solaires, peuvent altérer la barrière hémato-encéphalique essentielle pour la protection du cerveau, selon une étude in vitro menée par le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) français et publiée dans la revue Biomaterials.

Emilie Brun et ses collègues du CEA et de l'université Joseph-Fourier de Grenoble ont montré, grâce à la reconstitution d'un modèle cellulaire de cette barrière, qu’une exposition in vitro aiguë et/ou chronique aux nano-TiO2 entraînait leur accumulation dans les cellules endothéliales cérébrales.

Cette exposition entraîne une rupture de la barrière et une diminution de l’activité de la P-glycoprotéine, une protéine essentielle à l’élimination des substances toxiques dans les organes tels quele cerveau.

Ces résultats suggèrent que les particules nano-TiO2 pourraient être à l’origine d’une inflammation cérébro-vasculaire et qu’une exposition chronique, in vivo (dans la vraie vie), à ces nanoparticules pourrait entrainer leur accumulation dans le cerveau avec un risque de perturbation de certaines fonctions cérébrales.

  • Une étude présentée en septembre dernier à la Conférence internationale sur les effets environnementaux des nanoparticules et des nanomatériaux montrait pour la première fois chez un animal (la truite) que les nanoparticules pouvaient entraîner des lésions cérébrales.

  • Psychomédia avec sources: Commissariat à l'énergie atomique, Le Monde. Tous droits réservés.