La pratique de la marche rapide aide à réduire plusieurs indicateurs biologiques de risque de cancer, ont indiqué des chercheurs au congrès annuel l'American Institute for Cancer Research (AICR).

Mais, même chez les personnes qui font de l'exercice régulièrement, rester assis pendant de longues périodes augmente ces indicateurs.

Dans une étude publiée dans la revue Cancer Prevention Research, Christine Friedenreich de l'Alberta Health Services-Cancer Care montre que même chez des femmes ménopausée auparavant sédentaires, la marche rapide change les niveaux de plusieurs marqueurs biologiques, dont les niveaux d'hormones sexuelles, la résistance à l'insuline, l'inflammation et les graisses corporelles, de façon consistante avec un risque réduit de cancer du sein.

Il est estimé, dans différentes études, qu'une activité physique modérée à intense diminue de 25% à 30% le risque de différents cancers.

Mais, être assis pendant de longues périodes est aussi un facteur qui contribue au cancer indépendamment du niveau d'activité physique et du poids d'une personne, montre une étude australienne menée par Neville Owen de l'Université de Queensland et ses collègues qui a été présentée au congrès.

Les indicateurs du risque de cancer (tour de taille, résistance à l'insuline et inflammation) sont toutefois à des niveaux plus faibles lorsque le temps passé assis est entrecoupé de brèves pauses d'une minute ou 2. Ces pauses peuvent être aussi simples que de marcher jusqu'au bureau d'un collègue plutôt que de lui envoyer un email, aller chercher un verre d'eau, se lever en parlant au téléphone ou lever des poids légers.

Une autre étude menée par l'American cancer society concernant plus de 120 000 personnes pendant 14 ans montrait que le risque de décès n'était pas affecté seulement par le temps d'activité physique mais également, et de façon indépendante, par le temps passé assis. Les femmes qui passaient plus de 6 heures par jour en position assise étaient 37 % (les hommes, 18%) plus susceptibles de mourir que celles qui passaient moins de 3 heures. Et, les femmes qui passaient plus de temps assis et étaient les moins actives physiquement étaient 94% plus susceptibles de mourir que celles qui étaient les plus actives et passaient moins de temps assis (les hommes 48%).

Psychomédia avec source: American Institute for Cancer Research (AICR). Tous droits réservés.