Les rayonnements ionisants (rayons X) des scanners augmentent les risques de cancer, confirme une internationale étude publiée dans la revue The Lancet.

Cette étude, soutenue par le US National Cancer Institute et le ministère britannique de la Santé, a été menée par Mark Pearse de l'Université Newcastle et ses collègues qui ont évalué les risques de leucémie et de tumeurs cérébrales chez près de 180 000 enfants et jeunes adultes âgés de moins de 22 ans ayantsubi des examens entre 1985 et 2002.

Chez les personnes ayant reçu une dose cumulée de 30 mGy et plus au niveau de la moelle osseuse, le risque de leucémie était 3,2 fois plus élevé que chez celles ayant reçu un dose de inférieure à 5 mGy. Chez celles ayant reçu une dose cumulée de 50 à 74 mGy au niveau de la tête (résultant de 2 à 3 scans), le risque de cancer du cerveau était 2,8 fois plus élevé.

Ces résultats équivalent, pour les enfants de moins de 10 ans, à 1 cas de leucémie et 1 cas de tumeur du cerveau pour 10.000 examens. Ce qui représente un risque individuel relativement faible, soulignent les chercheurs. (L'étude

La scanographie, aussi appelée tomodensitométrie, est à distinguer de la radiographie conventionnelle. Il s'agit une méthode assistée par ordinateur qui est plus précise qu'une simple radiographie car elle permet de voir des coupes en trois dimensions grâce à un balayage de rayons X sous divers angles. Un tel examen émet de 50 à 500 fois plus de radiation selon la partie du corps examinée, soulignaient les auteurs d'une étude américaine publiée en 2010 dans le New England Journal of Medicine.

Les auteurs avaient calculé que le risque de développer un cancer chez certains groupes de personnes pour certains scans était aussi élevé que 1 sur 80, "un risque inacceptable, étant donné la possibilité d'arriver à un diagnostic avec des doses moindres".

Les scanners sont aussi à distinguer de l'imagerie par résonance magnétique (IRM) qui utilise l’énergie électromagnétique et n’expose pas aux radiations ionisantes et pourrait être utilisée dans de nombreux cas à la place du scanner. Les appareils à ultrasons constituent aussi une alternative.

Les chercheurs appellent à ce que la réduction des doses soit une priorité. "Le plus important, disent-ils, c'est que le scanner ne soit utilisé que lorsque c'est entièrement justifié d'un point de vue clinique". Certains experts ont estimé, indique le New York Times, que jusqu'à un tiers des examens par scanner seraient injustifiés.

Psychomédia avec source: New York Times. Tous droits réservés.