L'Académie de médecine propose, dans un rapport rendu public cette semaine, le sport sur ordonnance médicale pris en charge par la Sécurité sociale afin de diminuer la consommation de médicaments des Français, rapporte le Figaro.

Elle propose d'inclure le sport dans les prescriptions médicales, en tenant compte de la pathologie et de l'état du patient: "Sur l'ordonnance devra figurer le détail des activités physiques: nature du sport, intensité, durée et fréquence des séances, suivi et contrôles médicaux à observer".

Les dépenses engagées par l'Assurance-maladie, estime-t-elle, seront rapidement compensées par une amélioration de l'état de santé des patients.

"L'Imaps, une société liée à la Mutualité française, a calculé que la Sécurité sociale économiserait 56,2 millions d'euros par an en finançant à hauteur de 150 euros une activité physique ou sportive adaptée à 10 % des patients souffrant de cancer, de diabète ou d'insuffisance respiratoire chronique", indique Le Figaro.

Dans une étude de l'Inpes, 42 % des personnes interrogées ont déclaré moins de dix minutes d'activité dans la semaine précédant l'enquête.

En octobre, la ministre des Sports, Valérie Fourneyron, indiquait au Nouvel Observateur, à l'occasion de la présentation du plan gouvernemental en faveur de l'activité physique, qu'une ambition à terme était que "les médecins recommandent du sport plutôt qu’une longue liste de médicaments".

La politique « Sport Santé Bien-être », destinée à promouvoir les APS (activités physiques et sportives) inclut six axes de travail: "le développement du sport en milieu scolaire et universitaire; le renforcement de l’offre de pratiques de loisir, y compris pour les personnes en situation de handicap ou d’exclusion sociale ; le développement de la pratique d’APS au sein des entreprises, par la mobilisation des contrats collectifs d’assurance complémentaire ; ou encore la promotion de la mobilité active (modes doux, marche à pied, cycles, nouveaux usages de l’espace public), à travers les plans de déplacement urbain".

Psychomédia avec sources: Le Figaro, Le Nouvel Observateur, Ministère de la Santé. Tous droits réservés.