Des femmes âgées, sans logement et isolées, sont laissées dans la rue à leur sortie d'hôpitaux, a-t-il été mis en lumière à un point de presse tenu le 26 mai par la députée Françoise David en compagnie de Martine Rousseau, directrice générale de la Maison Marguerite et Marjolaine Despars, coordonnatrice adjointe du Réseau d'aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM).

Le point de presse visait à soutenir les demandes de financement de la Maison Marguerite, un refuge pour femmes sans-abri, qui est menacé de devoir fermer des lits.

Des personnes âgées ayant séjourné à l’hôpital et perdu leur logement en cours de traitement se retrouvent contraintes à l’itinérance, témoigne Mme Despars.

La Maison Marguerite héberge régulièrement des femmes de 71 ans et plus. Il arrive assez fréquemment que des femmes âgées se retrouvant à ses portes, ne peuvent fournir le nom d’aucune personne à contacter en cas d’urgence, rapporte Mme Rousseau.

Des gens sont retournés à la rue alors que leur santé mentale est très fragile comme en témoigne ce cas rapporté par Mme Rousseau (relayé par Le Devoir). "Pas plus tard que la semaine dernière, la maison Marguerite a téléphoné aux services policiers pour signaler le fait qu’une de ses résidentes, qui menaçait de mettre le feu à la maison, représentait un danger pour elle-même et pour les autres. Après un séjour de 24 heures à l’hôpital, cette résidente a été envoyée dans la rue, et est retournée à la maison Marguerite, avec une prescription…."

"Non seulement la population des femmes itinérantes vieillit, mais elle explose". Au cours du dernier hiver, l’occupation des refuges pour femmes itinérantes a augmenté de 27 %, indique Mme Despars. "Plusieurs ressources d'hébergement qui leur viennent en aide doivent refuser tous les soirs de trop nombreuses femmes faute de place".

La Maison Marguerite est actuellement menacée de fermer 6 des 18 lits de son service d’hébergement d’urgence. Depuis 2007, la Maison finance à même ses propres campagnes de financement ces 6 lits. Elle demande en vain, depuis 7 ans, à l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal de lui fournir une subvention lui permettant de les garder ouverts.

Psychomédia avec sources: Le Devoir, Québec solidaire.
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