Québec devrait se doter d'un plan de surveillance de la maladie de Lyme, selon un rapport de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) publié cette semaine, rapporte Le Devoir.

La maladie de Lyme est transmise par les piqûres de tiques à pattes noires infectées par la bactérie Borrelia burgdorferi. Une tique sur 10 serait infectée selon les estimations. Sur les 142 cas confirmés en 2013 au Québec, la moitié l’ont été en Montérégie.

Il est temps de passer à une surveillance plus systématique", dit le Dr François Milord, expert en zoonoses à l’INSPQ.

La vigie actuelle repose surtout sur la déclaration des cas humains, la maladie étant à déclaration obligatoire. La récolte de tiques à patte noires sur le terrain pour connaître les régions où elles sont infectées permettrait d’établir des cartes de risque.

"On voudrait cibler des lieux que les gens fréquentent, des parcs. On pourrait communiquer les informations aux responsables des parcs et eux, à leur clientèle", explique le Dr Milord. Chaque année, une carte avec les niveaux de risque prévus pourrait servir à établir le plan d’action pour l’été suivant dans les CSSS.

Pour l’instant, la récolte de tiques et leur analyse se limitent à quelques sites, selon les budgets disponibles. En 2012, 20 sites répartis dans quelques parcs ont été visités.

Depuis 2007, la santé publique a identifié 13 sites où les 3 stades de tiques étaient établis et où au moins une tique était positive pour la bactérie. Ces sites étaient majoritairement en Montérégie mais aussi en Estrie et dans le Centre-du-Québec.

La tique aime les herbes hautes et les arbustes. C’est pourquoi ce sont surtout des activités en forêt (randonnée, camping, chasse…), ou même le golf (en bordure du parcours), qui sont à risque. Pour diminuer les risques de se faire piquer, il est recommandé de porter des vêtements longs et clairs ainsi qu’un chapeau et d’appliquer un chasse-moustiques contenant du DEET.

Psychomédia avec sources: Le Devoir, INSPQ
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