De 2009 à 2014, au moins 655 décès où le fentanyl, un antalgique 100 fois plus puissant que la morphine, a été identifié comme la cause du décès ou comme un facteur ayant contribué au décès ont été recensés au Canada, rapporte le Centre canadien de lutte contre les toxicomanies (CCLT). Cela représente en moyenne un décès tous les 3 jours et constitue vraisemblablement une sous-estimation

Des analyses toxicologiques post mortem ont aussi révélé la présence de fentanyl dans au moins 1019 décès dus à un empoisonnement par une drogue. Plus de la moitié sont survenus au cours des 2 dernières années, ce qui représente près de 2 décès tous les 3 jours pendant ces 2 années.

Outre les décès par surdose, le fentanyl cause aussi des surdoses non mortelles et des troubles liés aux substances.

Au Québec, de 2009 à 2013, il y a eu 62 décès pour lesquels le fentanyl a été détecté et 40 décès attribuables au fentanyl. Ils ont été en augmentation en 2012 et 2013, comparativement aux années précédentes. Selon des données préliminaires pour 2014, 15 décès pour lesquels le fentanyl a été détecté et 6 décès attribuables au fentanyl ont été recensés. Il reste toutefois de nombreux dossiers à l'étude (53,9 % des dossiers
sont maintenant fermés).

D'après le médecin-chef adjoint de la Colombie-Britannique, Bonnie Henry, rapporte Radio-Canada, l'une des principales raisons de cette augmentation est la présence accrue de fentanyl dans les hôpitaux pour le traitement de la douleur chronique. Le médicament est volé et distribué illicitement.

Le CCLT souligne l'utilité des programmes de naloxone pour prévenir les décès par surdose aux opioïdes comme le fentanyl.

Lors de la vague d'intoxications et de décès à Montréal de l'été 2014, la Direction de santé publique (DSP) de l'Agence de santé et des services sociaux de Montréal recommandait aux personnes qui consomment des drogues d'être vigilantes à des changements dans l'apparence de la drogue, de ne pas consommer seules, de réduire leur dose, de s'injecter plus lentement et de contacter le 911 dès l'apparition de tout signe ou symptôme inhabituel.

Psychomédia avec sources : CCLT, Radio-Canada.
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