L’air du métro et des gares souterraines est plus chargé en particules fines en suspension que l’air extérieur – même à proximité du trafic routier – et que l’air des logements, selon un avis de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’alimentation, l’environnement et du travail (Anses), publié le 9 septembre.

La concentration massique en PM10, particules inférieures à 10 microns (10 µm), mesurée sur le quai des enceintes souterraines en France se situe entre 70 et 120 µg par m3 d’air en moyenne sur 24 heures, avec des pics maximaux sur une heure à 1 000 µg/m3. En comparaison, la concentration moyenne à l’extérieur se situe autour de 25 à 30 µg/m3.

Les valeurs maximales sont observées le plus souvent dans les plages horaires de nuit, entre 2h00-5h00, correspondant aux horaires de travaux de maintenance de la station et sont dues aux véhicules diesel.

Cependant, la concentration moyenne en nombre de particules est du même ordre de grandeur que l’air extérieur urbain.

L'air souterrain contient notamment plus de particules de fer et de carbone qui proviennent surtout du contact des roues sur les rails.

L'avis de l'Anses met en garde contre les risques sanitaires pour les travailleurs dans ces espaces.

« L’expertise de l’Agence conclut qu’une inflammation des voies respiratoires et des effets consécutifs à cette inflammation sont probables en lien avec une exposition chronique aux particules des enceintes ferroviaires souterraines. Par analogie avec les risques sanitaires bien documentés des particules de l’air ambiant extérieur, des effets délétères sont attendus sur la santé cardiovasculaire et respiratoire. »

Dans une étude récente publiée par des chercheurs de l'Inserm et de l'EHESP, travailler à distance de la résidence et passer plus de temps dans les transports faisaient partie des facteurs explicatifs potentiels évoqués pour la plus grande mortalité liée aux pics de pollution chez les classes modestes comparativement aux classes plus aisées.

Psychomédia avec source : Anses, Le Monde.
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