Il est très difficile de déterminer quels sont les personnes dans le coma qui récupéront un état de conscience normal, ou au contraire garderont des séquelles neurologiques lourdes (état végétatif, état de conscience minimale). Une étude française, publiée dans la revue Neurology, montre que la communication entre deux structures cérébrales prédit la récupération des personnes dans le coma à 3 mois.

Stein Silva et Patrice Péran de l'Inserm (Université Toulouse III – Paul Sabatier) ont comparé, à l'aide de l'imagerie par résonance magnétique (IRM), l’activité cérébrale de 27 personnes dans le coma à celle de personnes en santé du même âge.

Ils ont analysé en particulier les communications de l’ensemble du cerveau avec le cortex postéro-médian (CPM), composé de deux zones, le précuneus et le cortex cingulaire postérieur. Pendant le sommeil ou lors d’une anesthésie, cette région a une activité diminuée.

Une perte de communication majeure entre le CPM, particulièrement au niveau du cortex cingulaire postérieur, et la partie antérieure du cerveau (cortex frontal médian, CFM) est constatée chez toutes les personnes dans le coma, quel que soit le mécanisme à l’origine de cet état (traumatisme crânien ou arrêt cardiaque récupéré). Ce qui suggère un rôle majeur de l’interaction entre ces deux structures dans l’émergence de la conscience chez l’humain.

La récupération des patients après 3 mois était étroitement liée au degré d’atteinte de la connexion (CPM-CFM) quelques jours après l’agression cérébrale.

Les patients qui vont récupérer un état de conscience présentent des niveaux de connexions comparables à ceux observés chez les personnes en santé alors qu'une diminution de la communication entre les deux zones prédit une évolution défavorable vers un état végétatif ou un état de conscience minimale, concluent les chercheurs.

Ces résultats pourraient être utilisés pour le pronostic et l’adaptation des traitements chez des personnes dans le coma.

Psychomédia avec sources : Inserm, Neurology.
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