Dans un communiqué daté du 22 juin, l'Agence française du médicament (ANSM) et la Haute autorité française de santé (HAS) indiquent que le déremboursement des médicaments à base d’olmésartan, annoncé en avril dernier, est fixé au 2 janvier 2017.

« Les prescripteurs sont invités, lors de la prochaine consultation avec leurs patients sous olmésartan, à réévaluer leur traitement antihypertenseur. Les patients ne doivent pas interrompre leur traitement sans avoir au préalable consulté leur médecin. »

L’olmésartan est un médicament de la famille des antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II (ARA II ou « sartans »). Il est commercialisé :

  • sous forme seule (Olmetec et Alteis) ;
  • ou en association (CoOlmetec, Alteisduo, Sevikar, Axeler).

La décision de déremboursement s’appuie sur un avis de la HAS qui repose sur les éléments scientifiques suivants :

  • « (...) Bien que l’olmésartan diminue la pression artérielle, son efficacité sur la réduction du nombre d’événements cardiovasculaires (infarctus, accidents vasculaires cérébraux, …) ou des décès n’a pas été démontrée, contrairement à la majorité des autres ARA II disponibles et remboursés. »

  • « Des données issues d’enquêtes nationales de pharmacovigilance françaises et d’études publiées ont mis en évidence un risque très rare d’entéropathies graves avec l’olmésartan ; mais ce risque n’a pas été retrouvé avec les autres ARA II disponibles. (...) Ces entéropathies se manifestent par une diarrhée chronique sévère avec une importante perte de poids, une insuffisance rénale aiguë pouvant entrainer une hospitalisation en réanimation. Cette complication digestive pouvant apparaitre des mois ou des années après le début du traitement, son diagnostic est difficile et souvent retardé, source d’une majoration des conséquences. »

Psychomédia avec source : ANSM.
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