« En 2014, le traitement de premier choix de l'hypertension artérielle, chez les personnes sans diabète et sans atteinte cardiovasculaire ni rénale, reste un diurétique thiazidique », estime la revue Prescrire

Le plus souvent, les personnes atteintes d'hypertension artérielle n'ont pas de symptômes, mais elles sont exposées à un risque accru d'accident cardiovasculaire. « L'objectif d'un traitement antihypertenseur est de réduire la mortalité et le risque d'accident cardiovasculaire. »

« En dehors de la grossesse, chez les personnes sans diabète et sans affection cardiovasculaire ni rénale, un médicament antihypertenseur est justifié quand la pression artérielle est supérieure à 160/90 mm Hg ou 160/100 mm Hg, sur plusieurs mesures prises dans de bonnes conditions et espacées de plusieurs jours », précise la revue.

« Le traitement antihypertenseur évite environ 2 à 3 décès et 2 accidents vasculaires cérébraux (AVC) pour 100 patients traités pendant 4 à 5 ans ».

« En 2014, selon les données des essais cliniques, seuls les diurétiques thiazidiques à faible dose et les inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC) ont un effet démontré en termes de réduction de la mortalité totale chez les patients hypertendus. » (Liste des médicaments de cette classe)

La chlortalidone et l'hydrochlorothiazide sont les diurétiques les mieux évalués. La chlortalidone à dose faible est plus efficace qu'un IEC pour prévenir les AVC. Globalement, le profil d'effets indésirables des diurétiques thiazidiques n'est pas moins favorable que celui des autres groupes d'antihypertenseurs.

« En France, en l'absence de spécialité à base de chlortalidone non associée (à d'autres molécules), l'hydrochlorothiazide est le diurétique de premier choix. » (L'hydrochlorothiazide se retrouve sous plusieurs nom commerciaux)

Quand un diurétique est à éviter, mieux vaut porter son choix sur un IEC tel que le captopril (Captéa, Lopril et génériques), le lisinopril (Zestril, Prinivil et génériques), ou le ramipril (Triatec et génériques), indique la revue.

En novembre 2013, la revue indiquait que, pour l'hypertension légère (entre 140/90 et 160/100), les médicaments antihypertenseurs n'ont pas de bénéfices prouvés pour la prévention cardiovasculaire.

Psychomédia avec source : Prescrire.
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