La Fédération française contre les Maladies vectorielles à Tiques (incluant trois associations, des médecins et des chercheurs), Lyme sans Frontières et plus de 100 médecins alertent, dans une lettre adressée à la ministre de la Santé et publiée le 12 juillet dans l'« Obs », de l'urgence de reconnaître, de mieux diagnostiquer et de mieux traiter la maladie de Lyme.

« Transmise par les tiques, la maladie de Lyme provoque d'intenses douleurs pouvant aller jusqu'à la paralysie et la démence », indique l'Obs dans sa présentation.

« De plus en plus souvent, ces médecins sont confrontés à des malades qui errent des années d’hôpital en hôpital. Paralysés, souffrant de douleurs musculaires et articulaires, on leur a diagnostiqué à tort un Alzheimer, une sclérose en plaques ou une spondylartrite. Ils sont en fait atteints de la maladie de Lyme chronique, transmise par les tiques ».

« Madame la ministre, il y a urgence », peut-on lire dans cette lettre. « Vous annoncez un plan d’action national contre la maladie de Lyme pour septembre 2016. C’est un premier pas timide vers la reconnaissance officielle de la maladie de Lyme chronique. Mais il y a urgence. »

Les signataires demandent :

  • Des financements publics pour améliorer les tests de diagnostic, actuellement non fiables. (« Des plaquettes officielles du gouvernement prétendent que le test actuel dépiste 100 % des maladies de Lyme dans leur forme articulaire. C’est faux. »)

  • L'accès au statut de l’affection longue durée (ALD) et au remboursement à 100 % des traitements.

  • L’arrêt des poursuites contre les médecins qui ne suivent pas les recommandations officielles (« consensus de 2006 ») pour soigner leurs patients.

  • La prise en compte des récentes données scientifiques afin d’aboutir à un nouveau consensus thérapeutique adapté.

  • La création d’unités hospitalières spécialisées avec, à terme, des instituts labellisés.

  • Des financements publics pour la recherche sur les maladies vectorielles à tiques.

Le tout, avec la participation des associations de malades.

Interview du Pr Christian Perronne dans l'Obs

Psychomédia avec source : Obs.
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