Un additif alimentaire courant pourrait contribuer à l'augmentation des allergies alimentaires, selon une étude de l'Université d'État du Michigan

Cheryl Rockwell étudie le lien avec l'additif alimentaire synthétique tert-butylhydroquinone (BHQT, E319) depuis 9 ans ans. Elle vient de recevoir un prix des National Institute of Environmental Health Sciences américains pour poursuivre son travail.

Le Outstanding New Environmental Scientist (ONES) est accompagné d'une subvention de 1,5 million $ pour soutenir sa recherche.

Approuvé par la FDA en 1972, le BHQT (tBHQ en anglais) est un agent de conservation utilisé dans de nombreux aliments, comme huile de cuisson, les noix, les craquelins, les gaufres et le pain. Souvent le BHQT ne figure pas sur l'étiquette, souligne la chercheuse.

Ses recherches ont montré qu'il provoque la libération, par les lymphocytes T du système immunitaire, de protéines qui peuvent déclencher des allergies à des aliments tels que les noix, le lait, les œufs, le blé et les fruits de mer.

Normalement, les cellules T libèrent des protéines, appelées cytokines, qui aident à combattre les envahisseurs, explique-t-elle, mais quand le BHQT est introduit dans des modèles de laboratoire, les cellules T libèrent un ensemble différent de cytokines qui sont connues pour déclencher des allergies à certains aliments.

L'utilisation accrue de BHQT, dit-elle, est survenue en même temps qu'une augmentation des allergies alimentaires et une augmentation de la gravité de certaines réactions allergiques.

Dans ses travaux futurs, la chercheuse vise notamment à identifier d'autres substances chimiques déclenchant la voie de signalisation immunitaire découverte.

« Nous pensons qu'il pourrait y en avoir un certain nombre », dit-elle, dont le plomb et le cadmium.

Psychomédia avec source : Michigan State University.
Tous droits réservés