Une étude américaine, publiée dans le Journal of Neuroimmune Pharmacology (JNP), ajoute aux bienfaits connus de la cannelle.

« Ce serait l'une des approches les plus sûres et faciles » pour améliorer les capacités d'apprentissage, souligne Kalipada Pahan de l'Université Rush, principal auteur de cette étude financée par les National Institutes of Health (NIH) américains, l'Alzheimer's Association et le U.S. Department of Veterans Affairs.

Certaines personnes, ajoute-t-il, sont naturellement de bons apprenants, certaines deviennent de bons apprenants avec des efforts, et certaines trouvent qu'il est difficile d'apprendre de nouvelles tâches, même avec un effort. La clé, explique-t-il, réside dans l'hippocampe, une petite partie du cerveau qui génère, organise et enregistre les souvenirs.

Les chercheurs ont constaté, chez la souris, que l'hippocampe des moins bons apprenants avait moins de CREB (une protéine impliquée dans la mémoire et l'apprentissage) et plus d'alpha5, une sous-unité du récepteur GABAA.

La cannelle est métabolisée en benzoate de sodium, une substance qui est utilisée comme médicament pour des dommages au cerveau. Chez des souris ayant reçu de la cannelle moulue dans leur alimentation, le benzoate de sodium augmentait la CREB, diminuait le GABRA5 et stimulait la plasticité (capacité à changer) des neurones hippocampiques.

Chez les souris qui étaient les moins bonnes apprenantes et ont reçu la cannelle pendant un mois, la capacité d'apprentissage a rejoint celle des bonnes apprenantes. Chez celles qui étaient les meilleures apprenantes, la cannelle n'a pas apporté d'amélioration.

Dans une étude précédente, l'équipe de recherche a montré que la cannelle pouvait inverser des changements cérébraux chez des souris atteintes de la maladie de Parkinson.

Deux types de cannelle sont disponibles aux États-Unis : la cannelle de Chine (cinnamomum cassia) et de cannelle de Ceylan originale. Cette dernière est beaucoup plus pure, la première contenant de la coumarine, une molécule qui peut être hépatotoxique (dommageable pour le foie), indique le chercheur.

Psychomédia avec sources : Rush University, JNP.
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