Dans leur livre « Savez-vous vraiment ce qu'il y a dans votre assiette ? » publié en septembre 2016 aux éditions Solar, Isabelle Brokman, journaliste, et Robert Barouki, chef du service de Biochimie métabolique à l’Hôpital Necker Enfants malades et toxicologue à l'Inserm, reconstituent toute la chaîne de production d'aliments base : œufs, lait, blé, tomates, pommes de terre, pommes, poulet, porc, viande bovine et saumon.

Ces aliments de base « sont à nos yeux synonymes de santé ». Pourtant, « ils n'ont plus rien de naturel », peut-on lire en 4e de couverture.

« Car nous sommes 66 millions de Français et nous avons faim. L'agriculture s'est transformée depuis 50 ans pour répondre à ce défi : nourrir la population et lui offrir l'abondance à bas prix. »

« Que mangeons-nous vraiment ? Comment les tomates, les œufs, la viande, les pommes ou le blé ont-ils vu le jour, grandi, été stockés ? Quels procédés, quels produits chimiques, quels médicaments entrent dans ce processus ? Que sait-on des effets de ces composés chimiques de nature si différente ? Pourquoi ces aliments nous concernent-ils non seulement pour leurs propriétés nutritionnelles mais aussi pour leur potentiel toxique ? »

« Ce livre est aussi l'occasion d'une réflexion sur notre alimentation et tout ce qui l'accompagne et une ouverture à quelques solutions », conclut la présentation de l'éditeur.

« J’ai eu de vraies surprises », a déclaré Isabelle Brokman au site Féminin Bio. « Je n’imaginais pas le blé aussi gourmand en molécules chimiques, ni sa conservation. Les truies ont deux mamelles de plus qu’il y a 10 ans ! La vie d’une poule pondeuse est encore pire que ce que je croyais. Sans parler de l’horrible condition des millions de reproducteurs des poussins géants que nous mangeons. Le régime des vaches laitières atteint des sommets… Les pulvérisations des plants de pommes de terre au pétrole m’ont laissée sans voix… Entre autres. »

Pourtant, conclut-elle, « on a l’impression que les seuls qui ont décidé d’agir sont les citoyens, envers et contre l’inertie des pouvoirs publics, à travers les initiatives de permaculture, d’agroécologie, d’agriculture urbaine… Est-ce que ça va suffire ? Je n’en suis pas sûre. »

« C’est au consommateur d’agir », estime-t-elle. « Le bio, les labels rouges, AOP… sont synonymes de meilleures pratiques sans nul doute. Mais finalement, aussi important pour notre avenir, l'achat de nos produits directement aux producteurs devrait redevenir un réflexe.

Dans « Vous êtes fous d'avaler ça ! : Un industriel de l'agroalimentaire dénonce ; + un guide de survie en magasin » (2015), Christophe Brusset, ancien acheteur pour la grande distribution, dénonce « les multiples dérives dont il est, depuis vingt ans, le complice ou le témoin ». Il offre aussi ses conseils.

Psychomédia avec sources : Solar, Féminin Bio.
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