« Chez les patients ayant une douleur nociceptive modérée, l'antalgique de premier choix est le paracétamol ou, s'il n'est pas adapté, un AINS (ibuprofène ou naproxène), voire la morphine à dose minimale efficace si nécessaire », estime la revue Prescrire dans son numéro de mars 2017.

« Une douleur nociceptive est provoquée par une atteinte d'un tissu ou d'un organe, par exemple lors d'un acte chirurgical, d'une blessure, en cas de métastase osseuse, ou encore d'atteinte musculaire ou articulaire », précise-t-elle.

Précisons qu'elle se distingue de la douleur neuropathique et celle d'origine centrale. (Voyez : Trois types de douleur chronique selon les mécanismes qui les causent.)

Pour les douleurs nociceptives légères à modérées, le paracétamol ou acétaminophène (Doliprane, Dafalgan, Efferalgan, Tylénol) est antalgique de premier choix :

« Lorsqu'un traitement médicamenteux est nécessaire, le paracétamol est l'antalgique de premier choix en cas de douleurs légères à modérées. Souvent efficace, ses effets indésirables sont rares et moins importants que ceux des autres antalgiques.

Le principal risque est lié aux surdoses, à l'origine d'atteintes hépatiques et rénales graves. La prise concomitante de plusieurs médicaments contenant du paracétamol augmente les risques de surdose.

Quand le paracétamol est à éviter ou inadapté, l'ibuprofène (pas plus de 1 200 mg par jour) et le naproxène, des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), sont les médicaments de choix, sauf chez la femme enceinte.

Quand des douleurs nociceptives ne sont pas calmées par ces antalgiques, un opioïde est parfois justifié : la morphine à dose minimale efficace est le premier choix. Ses effets indésirables, augmentés en cas d'insuffisance rénale, sont surtout digestifs, neuropsychiques, et un risque d'accoutumance et de dépendance lors de traitement prolongé. Les opioïdes dits faibles, notamment la codéine et le tramadol, exposent à autant de risques que la morphine et sont d'efficacité plus incertaine. Le tramadol expose en plus à d'autres effets indésirables, telles que des hypoglycémies et des convulsions. »

7 médicaments antidouleur à éviter selon la revue Prescrire

Pour plus d'informations sur les médicaments antidouleurs, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Prescrire.
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