La liste des médicaments du système nerveux central concernés par l’apposition d’un pictogramme reflétant les différents niveaux de risque pour la conduite d'un véhicule vient d’être actualisée par un arrêté, paru au Journal Officiel du 18 mars 2017, rapporte un communiqué de l'Agence française du médicament (ANSM).

En France, 3,4 % des accidents mortels de la route sont liés à une prise de médicaments.

Dans la moitié des cas, les traitements en cause sont des benzodiazépines (anxiolytiques ou somnifères), consommés par plus de 11 millions de personnes (sur environ 65 millions !, ndlr) dans l’hexagone. (Liste des benzodiazépines.)

Cette actualisation intègre l’évaluation de 30 nouvelles substances actives et la révision de 72 substances anciennes.

« Pour une quinzaine de ces dernières, essentiellement des benzodiazépines, le pictogramme est passé au niveau 3, soit une incompatibilité majeure avec la conduite automobile. »

L’évaluation par l’ANSM des autres classes de médicaments à risque pour la conduite automobile se poursuit et deux nouvelles actualisations seront finalisées d’ici à la fin 2017.

Rappelons les trois niveaux de risque désignés par les pictogrammes :

  • triangle jaune (niveau 1) : « ne pas conduire sans avoir lu la notice » ;

  • triangle orange (niveau 2) : être « très prudent » et « ne pas conduire sans l'avis d'un professionnel de santé » ;

  • triangle rouge (niveau 3) : ne pas conduire du tout.

Voici, sur le site Legifrance, la liste complète des médicaments du système nerveux qui présentent des risques pour la conduite automobile et leur niveau de risque. Les médicaments n'y sont pas désignés par leurs noms commerciaux, mais par le nom de la molécule active.

Somnifères et anxiolytiques : toujours autant d'accidents de la route en France (2016)

Illustration : Détail de l'affiche de la campagne : « la sécurité sur la route commence sur votre table de nuit ».

Psychomédia avec sources : ANSM, Journal Officiel.
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