Alors que les dangers de l'utilisation à long terme des médicaments corticostéroïdes oraux comme la prednisone et la cortisone sont bien connus, une étude américaine publiée dans British Medical Journal visait à déterminer la fréquence de leurs prescriptions pour une utilisation à court terme et les effets secondaires indésirables (sepsis, thromboembolie veineuse, fractures) associés.

« Les corticostéroïdes sont utilisés pour traiter des affections inflammatoires comme l'asthme, la polyarthrite rhumatoïde et les maladies inflammatoires de l'intestin, ainsi que des éruptions cutanées et des douleurs musculaires », rapporte le New York Times qui relaie l'étude.

Akbar K. Waljee de l'Université du Michigan et ses collègues ont analysé les dossiers de 1 548 945 Américains, âgés de 18 à 64 ans, inscrits dans un programme national d'assurance-maladie de 2012 à 2014.

Plus d'un cinquième d'entre eux (327 452, 21 %) ont pris des médicaments stéroïdes oraux pendant un mois ou moins pour diverses affections dont les plus courantes étaient les infections des voies respiratoires supérieures (ex. bronchite), les lombalgies et les allergies.

Les données concernant les 30 jours à cinq mois avant qu'ils achètent ces médicaments, puis pendant le mois suivant étaient analysées.

Chez les gens qui prenaient des stéroïdes oraux, même à une dose relativement faible de 20 mg par jour ou moins :

  • le risque de sepsis (infection du sang) était 4 fois plus élevé ;
  • celui de thromboembolie veineuse (caillots sanguins), 3 fois plus élevé ;
  • celui de fracture des os, 2 fois plus élevé.

Les risques augmentaient avec les doses.

« Alors que les stéroïdes peuvent être appropriés dans certaines situations, comme beaucoup de médicaments, ils ont des effets secondaires », souligne le Dr Waljee. « Nous les utilisons peut-être plus que ce dont nous avons vraiment besoin. Il est important de minimiser leur utilisation si des alternatives existent. »

Pour plus d'informations sur les médicaments corticostéroïdes, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Michigan, The BMJ, New York Times.
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