Pourquoi certains prennent-ils du poids plus facilement ?

« Différentes personnes consommant le même régime riche en graisses obtiennent des résultats différents, rendant difficile la définition d’un “régime sain” universel », soulignent les auteurs d'une étude parue dans la revue Cell Reports qui suggère que le microbiote fait partie de la réponse.

Marc Emmanuel Dumas et ses collègues de Imperial College de Londres et de l'Inserm ont utilisé des souris génétiquement similaires pour étudier le rôle des bactéries intestinales sur la manière dont l’organisme répond à l'alimentation.

Un profil des composés produits par leurs bactéries intestinales présents dans leur urine a été établi par spectroscopie à résonance magnétique.

Lorsque les souris recevaient le même régime riche en graisses, elles présentaient différentes adaptations. Certaines prenaient plus de poids ou devenaient moins tolérantes au glucose, ce qui constitue un signe d’alerte précoce du diabète.

Les profils chimiques détectés permettaient de prédire des changements de comportement, le gain de poids et la tolérance au glucose. Un composé en particulier, le triméthylamine-N-oxyde (TMAO), prédisait la tolérance au glucose.

Une étude avec 2 000 personnes est actuellement en cours afin d'explorer les liens entre le microbiote et la réponse à l'alimentation.

Les chercheurs croient qu’à l’avenir des profils pourront être définis à partir d’échantillons urinaires et sanguins et utilisés pour déterminer à quel régime alimentaire une personne répond le mieux.

« Ces résultats ouvrent des perspectives extrêmement prometteuses sur la conception de régimes alimentaires personnalisés et sur l’exploitation de nos bactéries intestinales pour favoriser une meilleure santé », conclut Dominique Gauguier de l'Inserm, coauteur.

Des prébiotiques normalisent la prise de poids

Pour plus d'informations sur les liens entre le microbiote, l'alimentation et le poids, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Inserm, Cell Reports.
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