Le passage de 3 vaccins infantiles obligatoires à 11 aurait lieu au début 2018 et la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, songerait à abolir la « clause d'exemption », selon Le Parisien.

C'est dans ce contexte qu'intervient une action lancée par un collectif contre les adjuvants d'aluminium. L’avocate Jacqueline Bergel, qui représente le collectif comptant déjà 1 250 personnes dont « des membres du corps médical », a adressé un recours gracieux au ministère de la Santé, rapporte Le Monde.

La lettre demande que soit imposé aux laboratoires de ne plus mettre d’adjuvant à l’aluminium dans les vaccins obligatoires et dans tous ceux qui le deviendraient.

En février, l'avocate avait obtenu du Conseil d’Etat que les trois vaccins obligatoires en France (contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite) puissent être disponibles seuls et non pas combinés avec d’autres.

« L’Institut pour la protection de la santé naturelle (IPSN) et les quelque 2 300 personnes qui la soutenaient n’étaient pas forcément hostiles à la vaccination mais voulaient que les parents aient le choix de ne pas immuniser leur enfant contre telle ou telle maladie si la loi ne les y obligeait pas », rapporte Le Monde.

Le recours gracieux, explique le journal, constitue le premier acte d’un nouveau front juridique. Il n’est « en aucun cas une remise en cause de la vaccination », précise l’avocate.

Une fin de non-recevoir est attendue de la part de la ministre qui a récemment déclaré à l’Assemblée nationale : « Nous avons sur les adjuvants un recul d'utilisation de 90 ans. Plusieurs centaines de millions de doses de vaccins utilisées depuis que les vaccins existent », ajoutant que les doutes sur les adjuvants d'aluminium relevaient de « l’irrationnel le plus total ».

« L’affaire » pourrait alors être portée devant le Conseil d’Etat, précise le Journal internaltional de médecine (JIM).

Pour le président de l'association Entraide aux Malades de la Myofasciite à Macrophages (E3M), Didier Lambert, c'est à cause de l'aluminium des vaccins que « les Français sont si méfiants. Si on résout le problème de l'aluminium, il n'y aura besoin ni d'obligation ni de clause (d'exemption) ! »

Aujourd'hui, précise Le Parisien, « la vaccination contre la diphtérie, le tétanos et la polio (DT-polio) est obligatoire, “sauf contre-indication médicale reconnue”, dit l'article L 3111 du Code de santé publique. Il en sera de même pour les huit autres vaccins. »

Qu'est-ce qu'une contre-indication médicale ? « Une allergie avérée ou une hypersensibilité à l'une des protéines du vaccin », explique le professeur Alain Fischer qui a présidé la concertation citoyenne sur la vaccination qui s'est tenue l'an dernier. « Cela vaut également si, lors d'une précédente piqûre, des troubles neurologiques sont survenus. Mais aussi en cas d'antécédents familiaux de maladie auto-immune (sclérose en plaques, diabète de type 1, maladie de Crohn...). “On évitera notamment l'injection ROR (rougeole-oreillons-rubéole) aux personnes ayant un déficit héréditaire. La plupart du temps, ce déficit est connu. Sinon, il est vrai que le vaccin peut être une circonstance de révélation, concède Alain Fischer. Mais cela est extrêmement rare." »

Pour plus d'informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Le Monde, Le Parisien, Journal internaltional de médecine (JIM)
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