Du 17 au 19 août, se tient à Québec, la 5e Conférence internationale sur le surdiagnostic organisée par l’Association médicale du Québec (AMQ) en collaboration avec la faculté de médecine de l’Université Laval et l’Association médicale du Canada.

« Le surdiagnostic survient quand on diagnostique chez une personne une maladie qui ne causera jamais ni symptôme, ni mort, ou qu’on pose tout geste qui n’apporte pas de valeur ajoutée à un traitement », précise la présentation de la conférence.

Des études montrent que 15 à 18 % de ce que les médecins prescrivent ou traitent « n’est pas nécessaire ou peut même s’avérer préjudiciable à la santé » des patients, indique le Dr Hugo Viens, président de l’AMQ.

L’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS) a publié en avril dernier un rapport indiquant que 30 % des examens, traitements ou interventions dans huit domaines médicaux pourraient ne pas être nécessaires et ne pas améliorer la santé, a-t-il rappelé en entrevue téléphonique au Devoir.

« Les études menées par la Dre France Légaré de l'Université Laval ont montré que l’on pourrait réduire le surdiagnostic et la surmédication en fournissant aux patients davantage d’informations susceptibles de leur permettre de faire un choix éclairé et en les impliquant plus activement dans les prises de décision », rapporte la journaliste Pauline Gravel dans Le Devoir.

« Les patients sont ainsi moins enclins à avoir recours à des tests de dépistage, comme l’APS pour le cancer de la prostate par exemple, qui n’ont pas de réelle valeur ajoutée. Ils ont aussi moins tendance à opter pour des plans de traitement qui comportent plus d’effets secondaires que de gains réels, affirme la chercheuse. Mais malheureusement, les gens comprennent souvent qu’on veut leur enlever des services parce que le système de santé n’en a plus les moyens. Ce n’est pourtant pas le cas. C’est plutôt que la science nous informe qu’on prescrit trop de tests et de traitements et qu’il y a des dangers et des effets délétères à trop en faire, et qu’il nous faut essayer d’être plus judicieux. »

3 questions à poser à son médecin pour obtenir de meilleures informations

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Psychomédia avec sources : AMQ, AMQ, Le Devoir
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