Non seulement la quantité de protéine, mais aussi leur répartition dans les trois repas de la journée, seraient associées à une plus grande masse et force musculaire après 65 ans, selon une étude publiée dans l'American Journal of Clinical Nutrition.

Stéphanie Chevalier de l'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) et ses collègues (1) ont collaboré avec Hélène Payette de l'Université de Sherbrooke, qui dirige une étude sur la nutrition et le vieillissement dans laquelle près de 1 800 Québécois, âgés de 67 à 84 ans, ont été suivis pendant 3 ans.

« Beaucoup de personnes âgées, particulièrement en Amérique du Nord, consomment la majorité de leur apport journalier en protéines aux repas du midi et du soir. Nous voulions voir si les personnes qui ajoutent une source de protéines au petit-déjeuner (...) avaient une plus grande force musculaire », explique la Dre Chevalier.

Les participants, hommes et femmes, qui prenaient des protéines de façon équilibrée, aux trois repas, incluant le petit déjeuner, avaient une plus grande force musculaire que ceux qui en consommaient davantage lors du repas du soir et moins le matin. La distribution des protéines au cours de la journée n'était cependant pas liée à la mobilité des participants, explique Samaneh Farsijani, coauteure.

« Tous les tissus corporels, dont les muscles, sont composés de protéines qui elles-mêmes sont constituées d'acides aminés. Si les apports protéiques diminuent, la synthèse ne se fait pas correctement et cela entraine une perte de masse musculaire », explique le communiqué du CUSM.

« Les personnes âgées ont besoin de consommer une plus grande quantité de protéines par repas car elles ont besoin d'un plus grand “boost” d'acides aminés pour engendrer la synthèse protéique », explique la Dre Chevalier.

Un des acides aminés essentiels connu pour le renouvellement des protéines est la leucine, précise-t-elle. « Il serait donc intéressant, conclut-elle, de se pencher, lors de futures études, sur les sources de protéines et leur composition en acides aminés. »

L'étude a été réalisée grâce au soutien financier des Producteurs laitiers du Canada.

Pour plus d'informations sur les protéines dans l'alimentation, voyez les liens plus bas.

(1) Coauteurs : Samaneh Farsijani, José Morais, Bryna Shatenstein et Pierrette Gaudreau.

Psychomédia avec source : CUSM
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