Trois associations environnementales viennent d’obtenir gain de cause devant le Conseil d’Etat : selon une décision du 28 mars, le gouvernement a neuf mois pour édicter des arrêtés d’application de la loi sur la pollution lumineuse.

France Nature Environnement (FNE), la Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature (FRAPNA) et l’Association nationale pour la protection du Ciel et de l’Environnement nocturnes (ANPCEN) ont d’abord saisi le ministre de l’Écologie en 2016.

Puis, face au refus ministériel, ils ont saisi le Conseil d’Etat en 2017.

« La nécessité de prendre en compte les impacts des émissions de lumière artificielle sur le paysage, sur l’environnement, sur la santé et sur la biodiversité est reconnue depuis le Grenelle de l’environnement. Près de dix ans plus tard, l’Etat n’avait toujours pas pris les mesures réglementaires nécessaires », explique le communiqué de FNE.

« La prévention des pollutions lumineuses fait l’objet de dispositions législatives depuis la loi Grenelle 2 du 12 juillet 2010. L’Etat devait prendre ensuite des arrêtés précisant les prescriptions techniques pour chacune des catégories d'installations lumineuses. Cependant, aucun des ministres qui se sont succédés n’a publié les arrêtés précisant les conditions d'implantation et de fonctionnement des points lumineux, la puissance lumineuse moyenne, l'efficacité lumineuse des sources utilisées… ni précisé les mesures spécifiques à mettre en place dans les espaces protégés (sites Natura 2000, sites classés, parcs nationaux…). »

« Selon une récente étude américaine, rapporte FNE, l’essor de l’utilisation des lampes LED a eu pour conséquence une amplification de la pollution lumineuse. En effet, celles-ci étant plus économiques, les agglomérations ont posé des éclairages là où il n’y en avait pas avant. De leur côté, les particuliers éclairent des endroits de leur propriété laissés auparavant dans l’obscurité et ont tendance à laisser les lumières allumées plus longtemps. »

La lumière la nuit peut perturber les rythmes circadiens (l’horloge biologique) ce qui accroît le risque de cancer, de diabète et de dépression. Elle peut aussi inhiber la dormance des végétaux qui leur permet de survivre aux rigueurs de l’hiver.

Europe en 2012, photo rendue publique par la NASA en 2014.

Sommeil : une semaine de camping en pleine nature replace l'horloge biologique

Psychomédia avec sources : France Nature Environnement (FNE), AFP (Libération).
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