Même en deçà de certaines recommandations, la consommation régulière d'alcool réduit l'espérance de vie, selon une étude menée dans 19 pays auprès de 600 000 personnes et signée par 120 auteurs. L'étude est publiée dans la revue médicale The Lancet.

Si vous buvez déjà de l'alcool, boire moins peut vous aider à vivre plus longtemps et à réduire le risque de plusieurs maladies cardiovasculaires, soulignent les auteurs.

Les résultats de l'étude remettent en question la croyance largement répandue selon laquelle une consommation modérée est bénéfique pour la santé cardiovasculaire, ajoutent-ils.

L'étude a comparé les habitudes de santé et de consommation d'alcool de plus de 600 000 personnes dans 19 pays et tenu compte dans l'analyse de l'âge, du tabagisme, des antécédents de diabète, du niveau d'éducation et de la profession.

La limite supérieure de consommation pour laquelle le risque de décès de toute cause n'était pas augmenté était d'environ 100 g d'alcool par semaine, soit 5 verres de 175 ml de vin à 13 %. La consommation au-dessus de cette limite était liée à une réduction de l'espérance de vie. Par exemple, 10 verres par semaine étaient liés à une réduction de 1 à 2 ans ; 18 verres étaient liés à une réduction de 4 à 5 ans.

La consommation d'alcool était associée à un risque plus élevé d'accident vasculaire cérébral, d'insuffisance cardiaque, d'anévrisme aortique fatal et de maladie hypertensive fatale. Il n'y avait pas de seuils clairs pour lesquels une consommation moindre n'était pas avantageuse. La consommation d'alcool était toutefois liée à un risque légèrement réduit de crises cardiaques non fatales. Mais ce minime avantage ne compense pas l’ensemble des risques cardiovasculaires qui sont augmentés, soulignent les chercheurs.

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Psychomédia avec sources :University of Cambridge, The Lancet.
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